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Jour 3 du Festival OFF de Québec : Un rêve de machines

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Je dois admettre que j’approchais le Complexe Méduse vendu d’avance à la veille de cette troisième soirée de Festival OFF. En effet, presque tous les groupes prévus pour la soirée étaient soit des amis, soit des musiciens que j’admire. J’ai tout de même mis ma casquette de critique, en essayant de rester aussi impartial que possible. Mais, même avec la tête froide, j’ai été tout simplement renversé par cette brochette d’artistes qui ont enflammé les planches les uns après les autres. Si on avait à me demander quelle fut ma meilleure soirée au OFF toutes années confondues, je crois que celle d’hier serait en tête de liste. Les synthétiseurs étaient à l’honneur en ce 10 juillet 2015, où les machines ont sur conquérir les oreilles de tous les êtres faits de chair.

Nimbes
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Les jeunes gens de Nimbes, en plus d’être très sympathiques, regorgent d’un talent brut et étonnamment très raffiné pour une formation aussi jeune. Leur indie rock psychédélique était de plus accompagné de projections de publicités des années 90, auxquelles étaient superposées les classiques (mais très efficaces) bains d’huiles colorées. Ces jeunes résidents du Pantoum avaient recruté Jean-Michel Letendre-Veilleux pour remplir cette tâche, de laquelle il s’est acquitté à merveille. L’ambiance était très planante dans le Studio d’Essai, le groupe peut être très fier de sa performance captivante.
nimbes.bandcamp.com

Syzzors
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J’attendais très impatiemment la prestation de Syzzors. Après les avoir filmé pour une capsule 5 Objets, je suis tombé en amour avec leur pop électronique sans être bonbon et la voix extrêmement chaleureuse de la chanteuse principale. Je n’ai pas été déçu. Originaires de Québec, c’était un retour aux sources pour les membres, qui ont su captiver l’attention du public autant par leurs sonorités accrocheuse que leur présence scénique naturelle et sans artifices inutiles. Leur concert m’a semblé trop court, mais c’est bien seulement parce qu’on en aurait pris encore plus. Même la frontwoman semblait prête à continuer, réalisant qu’ils avaient joué leur dernier morceau seulement après coup, lançant à la foule : « Ouin, bin on a plus de tounes, merci Québec! », ce qui a bien fait rire l’audience. Un groupe à voir en concert dès que vous en aurez la chance.
syzzors.bandcamp.com

Paupière
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La soirée se poursuivait ensuite du côté du Studio d’Essai avec une formation qui fera certainement beaucoup jaser dans un futur rapproché, les très sensuels Paupière. Pour leur premier concert à Québec, le trio a complètement conquis la salle. Une synth-pop très bien produite, des synthétiseurs parfaitement racoleurs, des voix féminines à faire rêver et une présence scénique extrêmement sexy sans être déplacée se mélangent pour charmer l’auditoire. Dès les premiers morceaux, on ne pouvait plus se déplacer dans la salle bondée sans devoir écarter des danseurs qui semblaient presqu’en transe. Je n’attendais que du bon d’une formation à laquelle Pierre-Luc Bégin (We Are Wolves, Les Guerres d’l’Amour) s’associerait. Force est d’admettre que Paupière m’a séduit au-délà même de mes attentes.
facebook.com/pages/Paupière

Holy Data

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Alors là, après ce que je venais de vivre, j’étais complètement électrisé en attendant la venue de mes bons amis de Holy Data. Comme mentionné plus haut, j’entrai tout de même dans la Salle Multi avec la tête d’un critique, faisant abstraction des liens d’amitié me liant à ce groupe que je chéris depuis ses premières heures. Le groupe est monté sur scène vers les 1h15 du matin, visiblement reposé (j’ai d’ailleurs surpris le guitariste en train de faire un somme dans mon lit de fortune quelques heures plus tôt). Au premier son de synthétiseur, l’ambiance a changé du tout au tout. En un instant, un frisson électrique a traversé l’audience, qui ne s’attendait probablement pas à autant d’intensité de ce quatuor aux airs réservés et tranquilles. Une mention spéciale doit aller à Alexis Dionne (claviers, voix), qui m’a donné l’impression d’un scientifique un peu fou tournant les boutons d’un machine diabolique, expérimentant avec les sons comme Frankenstein avec la vie et la mort. Un album est attendu pour 2016, c’est à surveiller.

holydata.bandcamp.com

Fonkynson

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C’est le français d’origine Fonkyson qui concluait la soirée de concerts au Complexe Méduse. C’est aussi le seul qui m’était totalement inconnu avant d’entrer dans la salle. Une autre première à Québec (chapeau à l’équipe du OFF, d’ailleurs, qui font vivre un grand nombre de primeurs aux résidents de la Capitale), le Dj s’est mis à l’oeuvre avec un son très french-touch qui n’était pas pour déplaire aux survivants qui étaient encore debout à 2h30 du matin. Un groove acéré et des basses puissantes ont su faire bouger les corps jusqu’aux petites heures. Il était accompagné d’un Vj extrêmement talentueux, Hugues Clément, qui a su éblouir tout le monde de ses projections très nineties et psychédéliques à souhait. Un excellent choix pour conclure cette soirée tout en synthés, où mélomanes de tous horizons ont su trouver leur compte.

Mon blitz de OFF se termine ce soir et ça me peine un peu, parce que ce festival est réellement une des plus belles choses se déroulant à Québec en juillet. J’ai encore une fois pris quelques photos des concerts, pour vos beaux yeux.

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