Arts visuels

Bloc-notes : Pour prendre son temps

Temps composé, à la maison Hamel-Bruneau de Sainte-Foy, présente une synthèse de l’impressionnante collection de Maurice Forget, offerte en 1995 au Musée d’art de Joliette. La quarantaine de pièces retenues pour cette exposition, parmi les 400 que compte la collection complète, est répartie chronologiquement, afin de présenter quelques courants de l’art québécois et canadien des cinquante dernières années. On retrouve donc dans la section 1940-1950 une toile de Pierre Gauvreau, signataire du Refus Global, une autre de Rita Letendre et, chose assez rare, une ouvre signée Jouran, du critique d’art et peintre Rodolphe de Repentigny. Les décennies subséquentes sont représentées par des noms comme Molinari et Hurtubise pour les années 60 ou encore Serge Lemoyne et Irène F. Whittome pour les années 70. Pour le visiteur solitaire, qui n’aime pas la présence d’un guide, l’exposition manque d’information. Un exemple? Les étiquettes qui accompagnent chaque ouvre portent uniquement le titre de la pièce, le nom de l’artiste et la datation. Dans une exposition qui réunit des ouvres de différents créateurs, il est important d’ajouter à l’étiquette l’origine de l’artiste, sa date de naissance (et de décès s’il y a lieu), et un petit commentaire sur l’ouvre en question. Pourquoi? Parce que Serge Lemoyne, ce peintre des grands formats obsédé par le hockey, est mort et que Kiki Smith, cette artiste identifiée à la thématique du corps, n’est ni Québécoise ni Canadienne. Jusqu’au 3 janvier à la Maison Hamel-Bruneau.

En passant
Comme plusieurs artistes européens, l’Italien Eugénio Giliberti fait un travail très conceptuel. Dans ses Travaux récents, il s’est penché sur une combinaison de couleurs et ses multiples possibilités. De grands cartons présentent toutes les combinaisons recensées et peintes à la main par l’artiste. Dans la même salle, quelques «peintures trois dimensions» en forme de chaise et de pots rendent surréalistes des objets du quotidien. Jusqu’au 11 novembre, à la Galerie des arts visuels.

Pour marquer le 150e anniversaire de l’Institut Canadien, une exposition, De l’écrit à l’écran, résume 150 ans de bibliophilie et présente les nouvelles avenues technologiques qui remueront les rayons de nos bibliothèques. Jusqu’au 25 octobre, à la bibliothèque Gabrielle-Roy.