Nous, les premières nations : Je vous entends sentiers
Arts visuels

Nous, les premières nations : Je vous entends sentiers

Le Musée de la civilisation vous convie à sa toute nouvelle exposition permanente, un circuit qui vous conduira à la rencontre des peuples autochtones du Québec.

Abénaquis, Malécites, Naskapis, Cris, Huron-Wendat, Inuit, Algonquins, Micmacs, Mohawks, Atikamekw, Montagnais: onze nations autochtones habitent en territoire québécois, et si elles se partagent en trois groupes linguistiques et culturels, elles ont toutefois des traditions, des croyances et des styles de vie distinctifs. L’exposition permanente Nous, les premières nations, inaugurée la semaine dernière au Musée de la civilisation, vous propose donc un rendez-vous avec les Amérindiens du Québec.

Plus de cinq cents objets et de nombreux témoignages meublent le parcours circulaire de l’exposition. Loin de se cantonner dans des considérations uniquement historiques et traditionalistes, Nous, les premières nations annonce ses couleurs en accueillant le visiteur avec une installation réalisée en 1992 par Diane Robertson, Le piège qui s’efface. Puis, dans un décor sobre, qui marie le bleu et l’orangé, le visiteur trace son itinéraire, découvrant à chaque pas un aspect historique ou culturel de ces onze nations. Peu à peu, apparaît le portrait d’une culture et d’une identité autochtone, ancrée à la fois dans les traditions ancestrales et le monde moderne. Au milieu de la salle d’exposition, un vaste présentoir réunit différents objets – paniers, outils, raquettes et même un abri en écorce de bouleau – dont la fabrication artisanale et l’usage saisonnier font ressortir le lien étroit entre le mode de vie autochtone et la nature. En face, c’est la rencontre des cultures amérindienne et européenne qui est racontée par le truchement d’objets regroupés par thèmes: des coiffes iroquoises, symbolisant le pouvoir, des objets de troc rappelant les négociations et les tentatives d’assimilation des autochtones, et des ouvres d’art évoquant le commerce, voire même la commercialisation de l’art autochtone.

Des représentants de chacune des nations ont suivi toutes les étapes de création de l’exposition. La réalisation des documents audiovisuels a été confiée à nul autre que Arthur Lamothe, bien connu pour ses films sur les thématiques autochtones. Nous, les premières nations présente une profusion de documents et d’objets qui saura captiver le visiteur pendant plusieurs années. Et qui sait si ce premier contact ne nous permettra pas de mieux saisir le discours des peuples autochtones?