L’Espace BA n’est pas un lieu d’exposition tout à fait comme les autres. Fruit de l’initiative de Paryse Martin et de Jacques Samson, cet espace ouvre ses portes aux artistes, en particulier aux jeunes, qui ne cadrent pas toujours dans les lieux de l’art actuel. Malgré de rares exceptions, il est en effet difficile pour les jeunes artistes d’exposer leurs ouvres dans les galeries et dans les centres d’artistes. Cet espace a donc été créé de pour offrir un lieu de diffusion accessible et ouvert. L’Espace BA ne reçoit aucune subvention des gouvernements et tient le coup depuis bientôt un an grâce à l’implication des artistes et à la générosité des propriétaires de l’hôtel Royal William, aussi propriétaires de l’édifice où se trouve la galerie. Ces derniers ont donné une chance à L’Espace BA en leur offrant un local gratuitement. Pour Paryse Martin, c’est un bon exemple de soutien de l’entreprise privée aux arts. L’espace BA présente actuellement les ouvres des membres du regroupement L’Oreille coupée de Chicoutimi, dont c’est une des premières visites à Québec. On peut y voir l’installation de Martin Dufrasne, les ouvres de Carl Bouchard, dont le tapis tissé est remarquable, celles de Natacha Gagné, de Patrice Duchesne et de Madeleine Doré, ainsi que le présentoir et les bijoux faits d’aiguilles de montres ayant servi à la performance Insomnie de Claudine Coton. L’exposition se poursuit jusqu’au 22 novembre.
L’art et les promesses électorales
La semaine dernière, le Parti québécois annonçait qu’il investira 37 millions pour la culture si un second mandat lui est confié. Deux millions par année iraient à la restauration d’ouvres d’art dans les musées. Jean-Yves Vignault, président du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec (R.C.A.A.Q), pense que ce programme devrait inclure la restauration des ouvres publiques. Et pour cause: certains projets réalisés dans le cadre du programme du 1 %, en ouvre depuis une vingtaine d’années, auraient besoin d’être restaurés. Est-ce tout ce qui concerne directement les arts visuels? En plus des sous pour la restauration, des crédits supplémentaires pourraient aussi être accordés à la relève et à la création en région. A suivre.