Denis Asselin dit de ses dessins et sculptures: qu’«ils expriment l’angoisse et la souffrance de la réalité humaine en concordance avec le passage d’un état à un autre», ce qui explique le titre de Transfiguration qu’il a donné à son exposition. Après une première observation circonspecte, je me suis attardée un peu plus aux trois sculptures qui occupent l’espace central, ainsi qu’à deux bas-reliefs. Ces derniers, vous n’en serez pas surpris vu le thème du travail, rappellent par leur forme et leur motif des crucifixions. Les dessins, malgré le fait qu’ils soient tout à fait liés au reste de l’exposition par la grande cohésion esthétique de ce travail, retiennent moins l’attention. Ces pièces, très expressives et dont l’effet sur le visiteur ne fait aucun doute, auraient avantage, dans une petite salle, à se retrouver en un nombre plus modeste, afin d’éviter la surcharge du message. Néanmoins, le visiteur découvrira un travail intéressant qui parle de lui-même et qui peut aisément se passer d’explications alambiquées. A la Galerie des arts visuels jusqu’au 7 février.
Pour réchauffer votre hiver…Pour marquer les grands débuts de l’exposition Art africain, le Musée du Québec a programmé toute une série d’activités, dont, cette fin de semaine, le spectacle Légende guinéenne. Le célèbre griot Boubacar Diabaté vous contera à sa façon un rituel festif qui célèbre la victoire du bien sur le mal. Toutes les ethnies de l’Afrique de l’Ouest y seront personnifiées par des masques. Sur scène, vous retrouverez, pour cette cérémonie, sept musiciens et danseurs du groupe Baafila, sous la direction artistique, musicale et chorégraphique de Oumar N’Diaye. Le samedi 30 janvier à 20h et le dimanche 31 janvier à 14h. Réservations: 643-3377.
Pourquoi pas un peu de soleil ? La Maison jaune, c’est son nom et croyez-moi si vous passez devant, vous ne manquerez pas cet édifice lumineux sis au cour du quartier St-Roch, sur la rue Christophe-Colomb! Outre les cours d’art, de théâtre, de danse et de chant de différents niveaux, dispensés par des professionnels, la Maison jaune gérera les projets artistiques proposés par des artistes ou des organismes culturels. Dès l’annonce de son ouverture on pouvait déjà percevoir l’effervescence dont serait témoin ce lieu; allez donc y jeter un coup d’oil. Vous pouvez rejoindre la coordonnatrice et fondatrice de la Maison jaune, Nicole Thibault, au 521-5343. La Maison jaune, 206 Christophe-Colomb Est.
Deux temps trois mouvementsLes tableaux qu’a réalisés Carlos Ste-Marie pour sa dernière exposition à l’Oil de poisson s’inspirent littéralement de la structure du calendrier. Entre le tableau en tant que surface à peindre et le calendrier comme division du temps, les analogies foisonnent et donnent d’heureux résultats. Carlos Ste-Marie poursuit une maîtrise en arts visuels à l’Université Laval et a participé au Symposium de la nouvelle peinture de Baie-Saint-Paul en 1997, ainsi qu’à plusieurs expositions collectives à Québec, à Montréal et à Toronto. Son ouvre n’a rien d’austère et, quoique structurée, une grande part de sa peinture tient avant tout d’un travail spontané de la matière. Pour Deux temps trois mouvements, Carlos Ste-Marie a construit six grands tableaux de bois reprenant la configuration de six mois du calendrier. Ainsi, les tableaux peints en juillet 1998 et en janvier 1999 varient par le traitement, mais aussi parce que certaines cases demeurent vides et laissent voir les châssis. Sur son agenda géant, Carlos Ste-Marie griffonne la suite des jours avec des couches d’acrylique, de latex et de poudre de laiton. Riches et colorés, ces signes ponctuent l’espace des calendriers, à la fois tableaux et témoins de l’emploi du temps du peintre. A voir à l’Oil de poisson, jusqu’au 14 février. (N. Côté)