L’architecture, le cinéma, la danse, la musique, la littérature et les arts visuels sont autant de disciplines artistiques dont traitent les films présentés à cette huitième édition du Festival international du film sur l’art à Québec. Une occasion exceptionnelle de voir les artistes et leurs ouvres sur grand écran.
Depuis huit ans, le Musée du Québec et l’Institut canadien de Québec collaborent pour nous présenter une sélection des meilleurs films de l’édition montréalaise du Festival international du film sur l’art. L’édition de Québec se révèle plus que respectable et suscite un intérêt grandissant chez les cinéphiles et le public d’ici. L’an dernier, le festival a rejoint pas moins de 2000 personnes, soit une hausse de 38 % de la fréquentation. Pour l’édition de cette année, on a retenu 35 films et vidéos sur les 150 présentés à Montréal. La bibliothèque Gabrielle-Roy et le Musée du Québec se partagent une programmation très diversifiée. Pour Marie-France Tremblay du Musée du Québec, «l’intérêt principal de ces films est de donner la parole aux artistes, il ne s’agit pas seulement de points de vue de spécialistes ou d’historiens d’art…» Vous pourrez voir autant des documentaires sur l’art que des films plus expérimentaux. Des films montrant l’ensemble de la démarche d’un artiste, celui sur Alexander Calder, inventeur du mobile, et celui sur le muraliste mexicain Alfaro Siqueiros promettent. La soirée du 19 mars sera consacrée aux films sur l’architecture, dont celui de Frank Lloyd Wright. Quant aux films d’art, le Voyage à la lune de Frederic Amat, basé sur un scénario de Federico Garcia Lorca, attise aussi la curiosité. Surtout parce qu’il a été écrit en réaction au fameux film surréaliste Un chien andalou de Luis Buñuel et Salvador Dali.
Outre le film d’art et la monographie d’artiste, il y a une grande variété de films proposés, remarquables par leur forme ou par leur contenu. Selon Marie-France Tremblay, «on passe d’un pur plaisir esthétique dans un film comme The Museum on the Mountain sur le Musée Miho du Japon, à une réflexion sur les rapports entre l’art et la société dans Jochen Gerz _ Your. Art». Vous pourrez aussi visionner des films traitant de sujets plus… spécialisés. Body Art est de ceux-là. Ce film met en perspective l’utilisation du corps comme matériau dans l’histoire de l’art occidental. Cours sensibles s’abstenir! À ne pas manquer aussi le film d’ouverture Inspirations traitant du processus de création. Notez que la moitié des films du festival sont en anglais, dont quelques-uns avec sous-titres français. Pour plus de détails, procurez-vous la programmation au musée ou à la bibliothèque. Bon festival!
Du 18 au 21 mars 1999
Au Musée du Québec et à la bibliothèque Gabrielle-Roy
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