Bloc-notes : Domus de Danielle April
Arts visuels

Bloc-notes : Domus de Danielle April

Si vous êtes à la recherche d’un nouvel habitat en ce début de printemps, l’exposition de Danielle April saura inspirer vos démarches. Quoiqu’un peu décoratives, ses ouvres éveillent toutefois la sensibilité aux formes des architectures autant vernaculaires que savantes. Estampes-Plus expose trois groupes d’ouvres de Danielle April. Dans une première série de photographies couleur, des images de nature (surtout des plans d’eau) et des photographies d’habitations ont été superposées en laboratoire. On retrouve également une quarantaine de petits montages très colorés, combinant des photographies imbriquées, découpées et épinglées dans de petits cadres qui prennent l’allure de boîtes précieuses. L’enchevêtrement et l’accumulation de plusieurs couches de photos donnent une profondeur étonnante à ces montages. Avis aux amateurs d’architecture: un groupe de très beaux collages (cette fois sans photographie) rend hommage à Frank Lloyd Wright. Ce sont des variations réalisées à partir de quelques maisons construites par l’architecte américain. Notez aussi que Danielle April vient de terminer une ouvre d’intégration à l’architecture _ dans le cadre de la politique du 1 % _ pour la Maison Simons installée depuis peu à Sherbrooke. Son point de départ à été l’ouvre du décorateur du XIXe siècle, William Morris. Domus de Danielle April, à la Galerie Estampe-Plus, jusqu’au 15 avril.

Iln’yapireeauquel’eauquidort
Après les deux installations vidéo d’Enrique Bravo et de Sylvette Babin présentées au Lieu cet hiver, voici maintenant celle de James Partaik. C’est avec les mêmes contraintes de départ (une quinzaine de moniteurs et trois magnétoscopes) que se termine ce cycle d’expérimentations vidéographiques. James Partaik, bien connu à Québec pour son travail multidisciplinaire, s’intéresse au renouvellement du langage en arts visuels. La trouvaille de Partaik réside dans la modification des moniteurs qu’il a effectuée. En plaçant des loupes devant les écrans des moniteurs, les images se trouvent altérées non pas seulement dans leur conception (par le montage, par exemple), mais aussi par l’émetteur. Une petite visite au Lieu vaut le détour, ne serait-ce que pour l’expérience déstabilisante à faire dans cette salle obscure. Iln’yapireeauquel’eauquidort, installation vidéo de James Partaik, au Lieu, jusqu’au 18 avril.