Septembre
De jour comme de nuit, sur l’esplanade du Musée d’art contemporain à Montréal, on pourra, jusqu’au 19 septembre, voir jusqu’à la place d’Youville à Québec! Ce phénomène sera rendu possible grâce à la téléprésence de l’installation Rendez-vous_ sur les bancs publics, produite par la Société des arts technologiques et conçue par Monique Savoie et Luc Courchesne.
Après nous avoir mystifiés l’an dernier à la Galerie Vox, avec ses fausses photos d’artistes très connus, le Barcelonais Joan Fontcuberta revient cette fois-ci à l’espace d’art Occurrence. Maintenant qu’on est prévenus, arrivera-t-il encore à nous leurrer autant?
Les photos de Geoffrey James au Centre international d’art contemporain (CIAC) s’intitulent Running Fence. Regard ironique porté sur le projet de Christo (portant le même nom et réalisé en 1976), ces images traitent des 14 premiers milles de la clôture qui trace la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, entre la richesse et la pauvreté.
À l’automne 98, Alain Laframboise avait réalisé une bien belle expo (avec Louis Cummins). Il renouvelle l’expérience chez Graff avec Portraits d’intérieur. À la Galerie Optica, les artistes britanniques (Douglas Gordon, Mathew Jones, Stephen Moore, Cornelia Parker) sont à l’affiche avec Documents et mensonges. À la Galerie Montréal Télégraphe (dans le Vieux-Montréal), Cynthia Girard nous invite à voir Clyde, une série de peintures aux sujets bien intrigants.
Du 20 au 27 septembre, Champ libre organise la Quatrième Manifestation Internationale Vidéo et Art Électronique dans l’ancienne Usine Angus. La programmation s’annonce très riche. La Cinémathèque québécoise présente, à partir du 3 septembre, Formes en mouvement, Regards sur l’animation, une exposition permanente (pour les trois prochaines années) qui met en relief les techniques utilisées par les cinéastes d’animation, et qui explore la diversité de leurs approches. De son côté, le centre d’exposition de l’Université de Montréal accueillera une cinquantaine de maquettes de costumes de théâtre en provenance de la Collection Gérald et Marjorie Bronfman. À la fin du mois, le Musée du Québec inaugure une expo d’envergure: Le XIXe siècle de Félicien Rops.
Octobre
Décidément, la Galerie René Blouin finit le millénaire en grand. Après Paterson Ewen et ses oeuvres cosmiques, on a droit au travail de Rober Racine qui nous promet des pièces traitant des étoiles et de la lune. On a très hâte. Dès le 9 octobre.
Graff expose les oeuvres récentes de Thomas Corriveau. Dès le 14 octobre, également, on surveillera attentivement l’intervention de Michel de Brouin dans les deux salles du Centres des arts actuels Skol. Au centre Vox, on propose une rétrospective de l’oeuvre du photographe Robert Pelletier, décédé en 1991. Il faudra à tout prix se rendre à Toronto pour voir au Musée des beaux-arts de l’Ontario, la rétrospective Cindy Sherman, qui débute le 1er octobre.
Novembre
Geneviève Crépeau (qui a participé aux Bricolos à la Galerie Clark en 98) propose une installation qui risque d’être bien amusante, à partir de la mi-novembre, à l’Espace Vidéographe. Il s’agit de Télékinésie (mouvement d’objets sans contact). Saura-t-elle nous émouvoir sans nous toucher?
Ses tableaux nous ont séduits lors de l’événement Les Pintures. Antonietta Grassi est de retour à la Galerie Lilian Rodriguez. Nicolas Baier – dont on avait remarqué le travail lors de l’événement De fougue et de passion au MAC, en 97, et qui, en 98, avait organisé (avec Emmanuel Galland) la très intéressante expo Les Bricolos à la Galerie Clark \- présente son travail au Centre des arts actuels Skol, à partir du 9 octobre.
Paul Lacerte propose une nouvelle installation à la Galerie Clark, à partir du 18 novembre.
L’espace Vidéographe organise une soirée où l’on pourra voir des vidéos réalisés au centre de production Daïmon (à Hull). C’est toujours avec grand intérêt que l’on admire les oeuvres à la fois pleines de lourdes angoisses et de grandeur aérienne de Betty Goodwyn. On ira donc, dès le 27 novembre, voir son travail chez René Blouin.
Décembre
L’architecture sera à l’honneur au Musée des beaux-arts à partir du 9 décembre. Consacrée à la période de 1600 à 1750, Triomphes du baroque (réalisée en collaboration avec le Palazzo Grassi de Venise) déploiera pour le spectateur une multitude de pièces exceptionnelles: trente maquettes de grandes dimensions, une vingtaine de tableaux anciens, soixante-quinze dessins et gravures.