BGL : BGL, collectif en arts visuels
Arts visuels

BGL : BGL, collectif en arts visuels

Depuis leur sortie de l’École des arts visuels en 1996, les projets se sont succédé à un rythme croissant pour Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière, alias BGL. Chapelle mobile, Mercedes ou piscine hors terre, tous ces symboles de notre société sont construits en bois récupéré… Avec l’audace et le plaisir évident qu’il met dans toutes ses équipées, le collectif BGL est en voie de se tailler une fameuse réputation dans le milieu des arts visuels.

L’idée de se constituer ainsi en trio leur est venue le plus simplement du monde. À l’École des arts visuels de l’Université Laval, Jasmin et Sébastien partageaient un atelier et travaillaient souvent en duo. Nicolas a commencé à partager leur espace, puis leurs projets se sont confondus. En préparant Déchets d’oeuvres, leur première exposition hors des murs de l’université, leurs pièces ne forment qu’une seule oeuvre installative. La grande aventure BGL commençait.

Dans leurs installations, ils reproduisent ces objets tant convoités par nos âmes de consommateurs que la publicité prétend essentiels à notre confort. En 1998, ils ont proposé une exposition intitulée Expo sur le tapis, qui n’était rien de moins qu’une installation composée de balayeuses construites en bois récupéré. Quelques mois plus tard, ils récidivaient avec Perdu dans la nature, où le projet était tout simplement de recréer quelques-uns de ces ersatz du bonheur en banlieue, soit la bagnole chère et la piscine hors terre. Reproduire, oui, mais avec toujours en tête l’idée que la reproduction artisanale de l’objet nous fera réfléchir, qu’elle présentera une autre facette de la réalité. C’est ainsi que leur plus récent projet, Se réunir seul, présenté à Granby, recréait, dans une salle étroite largement fenestrée à une extrémité, une salle de cinéma. Un écran ouvert sur la réalité, avec des bancs de papier tout ce qu’il y a de plus faux… Nous remarquons que le titre redéfinit l’oeuvre et c’est justement ce que cherche le collectif lorsqu’il se casse la tête pour titrer ses créations.

L’écologie, la surconsommation et l’importance que la technologie occupe dans nos vies sont le moteur de ses élans créatifs. C’est dans ce contexte que la récupération a pris tout son sens. Les projets ne manquent pas et les propositions se succèdent à un rythme fou; pas de problème pour BGL, parce que trois têtes valent mieux qu’une…