Tania Girard-Savoie : Tania Girard-Savoie, peintre
Si vous ne connaissez pas encore la peintre Tania Girard-Savoie, cela ne devrait pas tarder. Tania termine actuellement une maîtrise en arts visuels à l’Université Laval. Malgré les doutes et les incertitudes liés à la création, elle est tentée de se laisser bercer par le bon vent qui souffle pour elle en ce moment: «La dernière année a été décisive. C’est comme l’aboutissement des premiers efforts. Je me sens enivrée et, en même temps, j’ai peur…», dit-elle en tentant d’y voir le plus clair possible.
L’année 1999 a été jusqu’ici plutôt mouvementée pour la jeune peintre. En plus d’une exposition solo à Trois-Rivières, de sa participation à une exposition sur la relève au Musée régional de Rimouski, Tania a présenté ses derniers tableaux, cet été, à la galerie de l’École des arts visuels de l’Université Laval, et l’intérêt qu’ils ont suscité a dépassé ses attentes. Plusieurs personnes ont eu le coup de foudre pour ses immenses peintures abstraites aux couleurs vives et intenses, jusqu’à en faire l’acquisition. En plus de la stimuler dans la poursuite de son travail, la vente de tableaux permet à Tania de continuer de peindre pendant qu’une partie des contingences matérielles sont temporairement réglées. «Au début, je ne voulais pas vendre mes tableaux», confie-t-elle comme si c’était déjà très loin. «Maintenant, je maîtrise un peu plus ce que je fais, cela me dérange moins de les vendre. Les gens vont quand même vivre avec une partie de moi-même!», nous rappelle-t-elle.
Consciente qu’elle ne doit pas se faire trop d’illusions malgré l’enthousiasme suscité par sa peinture et, surtout, que faire sa place dans le milieu de l’art demande une part de stratégie, Tania s’organise: préparation de C.V., envoi de dossiers, etc. Même là-dessus, elle nuance: «Il faut tout faire en fonction de vivre de son art, mais surtout ne pas penser à ça!» Voilà un des paradoxes auxquels sont confrontés bien des artistes… Pour l’heure, la jeune peintre cherche activement un nouvel atelier. Ce qui ne saurait attendre, car les nouvelles idées se bousculent et ne demandent qu’à être réalisées.