Arts visuels

Rentrée centres d’artistes : Baillargeon, de la Cruz, Stelarc

Art actuel, installation in situ, performances, les centres d’artistes sont les lieux de l’art qui se fait. Des lieux à haut risque.

La Manifestation internationale d’art de Québec, organisée par l’Oil de poisson, donne le ton à la rentrée culturelle en réunissant 36 artistes dont les Carole Baillargeon, Laura Vickerson et Florent Veilleux. Mais on constate que le rayonnement international de Québec s’étend bien au-delà de ce seul événement. La plupart des centres d’artistes présentent en effet plusieurs excellents artistes d’ici et un nombre considérable d’artistes étrangers. C’est le cas notamment du Lieu, où on pourra voir des artistes d’Europe bien sûr, mais aussi d’Amérique centrale, d’Asie et d’Australie. Jusqu’au 24 septembre, sont présents au Lieu six artistes multidisciplinaires catalans et espagnols: Hilario Alvarez, Nelo Bilar, Joan Casellas, Nieves Correa, Rafael Lamata Cotanda et Jaime Vallaure. Du 18 au 22 octobre, 25 artistes de 14 pays participeront à la Rencontre internationale d’art performance du Lieu, où seront réunis des sculpteurs, des vidéastes et des artistes multidisciplinaires. Les noms de quelques incontournables? Stelarc, un Australien de la performance technologique, l’Américain d’origine mexicaine Guillermo Gomez-Pena, l’artiste canadienne Rebecca Belmore et un des fondateurs de Fluxus, l’Allemand Ben Patterson. Sans compter des échanges qui se préparent avec la Colombie, le Mexique et… Taïwan.

Chez Vu, la saison est entamée avec la présentation du travail photographique de l’Anglaise Sharon Kivland, une des expositions faisant partie de la Manif d’art. On y verra également, jusqu’au 8 octobre, les photographies de la Montréalaise Andrea Szilazi. Du 20 octobre au 12 novembre, on présente les photographies de Monique François du Nouveau-Brunswick et, dès le 24 novembre, on expose les pièces de trois artistes ayant en commun d’explorer le langage et l’écrit: André Willot et Julie Fauteux (une artiste montréalaise très talentueuse, dont on verra le travail pour la premire fois à Québec) et celles de Lionel Fourneau de Marseille. L’artiste française Emmanuelle Schmitt sera aussi de passage chez Vu cet automne pour une exposition individuelle autour de l’album de famille. Chez Engramme, on présente actuellement une exposition de Jeannie Thib dans le cadre de la Manif d’art et, dès le 20 octobre, on pourra voir les oeuvres de Denise Pelletier. Sans oublier qu’à la fin d’octobre, l’Oil de poisson accueillera l’exposition Des idées reçues, une collection de lithographies sur mouchoir réalisée par Folie/Culture.

La Chambre blanche poursuit toujours son engagement dans le travail en résidence in situ avec deux artistes de l’installation et un événement extérieur. Depuis le 4 septembre, la jeune artiste de la relève mexicaine, Tania de la Cruz, réalise une installation qui explore des objets rituels du quotidien, vêtements et nourriture. À surveiller aussi l’intervention extérieure du talentueux Michel Sévigny, qu’on a pu voir notamment au Lieu l’an dernier. Constructeur inventif de sculptures sonores, il présentera une performance explorant le bruit comme matériau environnemental. Enfin, du 30 octobre au 17 décembre, le Parisien Daniel Firman réalisera une installation-sculpture à la Chambre blanche, à partir de la confrontation entre les diverses descriptions des lieux qu’il a colligés depuis Paris – constituant ainsi un espace rêvé et virtuel – et le lieu réel qu’il découvrira à son arrivée. Proposant aussi des résidences d’artistes, le Studio international de Méduse accueille cet automne deux artistes étrangères: Margarete Jahrmann, une artiste autrichienne en multimédia, et SariKoski-Vähälä, une photographe de la Finlande. De quoi s’occuper pour quelques mois…