Tournée des Fêtes : Hitchcock, Arbus et les autres
Dans la froidure de l’hiver qui débute, quelles sont les expos chaudes qui vont pouvoir réchauffer vos esprits et vos coeurs? Voici une liste d’événements à voir durant la période des Fêtes.
Dans la froidure de l’hiver qui débute, quelles sont les expos chaudes qui vont pouvoir réchauffer vos esprits et vos coeurs? Voici une liste d’événements à voir durant la période des Fêtes.
Commençons par l’événement majeur de la fin de cette année, une présentation qui saura vous faire passer – avec délices – des frissons aux sueurs froides. Si vous n’avez pas encore visité Hitchcock et l’Art: coïncidences fatales, au Musée des beaux-arts, il faut à tout prix vous y précipiter. Vous y expérimenterez l’univers de ce cinéaste onirique qui a su si habilement administrer des douches écossaises à ses spectateurs… Jusqu’au 18 mars 2001.
Au Musée d’art contemporain se poursuit la réflexion du Français Pierre Huyghe sur le cinéma, et du Barcelonais Antoni Muntadas sur les médias, le milieu de l’art et le pouvoir. Rien d’absolument nouveau mais une occasion d’éprouver la production d’artistes de la scène internationale. Jusqu’au 7 janvier. Toujours au MAC, le peintre montréalais Marc Séguin présente des grands formats oscillant entre abstraction et figuration (jusqu’au 4 février).
Sous le titre de Villes en mouvement, le Centre canadien d’architecture a regroupé trois expositions qui s’adressent à un large éventail de visiteurs. Il y en a pour tous les goûts: d’une série de jouets anciens, dont plusieurs petits trains, qui émerveilleront les enfants, à des maquettes et des plans monumentaux, résultat d’un concours d’urbanisme pour la Ville de New York, qui raviront les adultes amateurs d’architecture. Jusqu’au 1er avril.
Le Musée Pointe-à-Callière dans le Vieux-Montréal réserve au public une très belle curiosité. Avec Africa musica, ce musée d’archéologie et d’histoire a réussi à obtenir la venue au Québec de l’une des plus belles collections d’instruments de musique traditionnels africains au monde, en provenance du Museo Pigorini à Rome. Il y a plus de 160 instruments plus intrigants les uns que les autres qui feront vibrer les amateurs de musique. Jusqu’au 15 avril.
Dans les maisons de la culture
La grande majorité des galeries et centres d’artistes ferment leurs portes jusqu’au début janvier; mais dans les maisons de la culture, une foule d’événements intéressants valent le déplacement.
Le travail des peintres Anne Ashton et Laura Millard représente une vision originale du paysage traditionnel. C’est à la maison de la culture Côte-des-Neiges jusqu’au 7 janvier. À Frontenac, trois jeunes artistes – Martin Bureau, Phil Irish et Rafaël Sottolicchio – montrent que la peinture hyperréaliste des années 60 a de dignes héritiers (jusqu’au 14 janvier). Des Jouets fantastiques, sculptures de Dominique Engel et Pier Lefebvre, intrigueront les visiteurs à Notre-Dame-de-Grâce. Jusqu’au 14 janvier. De son côté, la maison de la culture Mercier propose la 13e Triennale de Xylon International, Société internationale des graveurs sur bois. À travers 209 gravures, une occasion d’embrasser la production de 158 artistes provenant de 26 pays. Jusqu’au 7 janvier.
En dehors de Montréal?
Au Musée Marsil de Saint-Lambert, la cravate est à l’honneur, des fantastiques dentelles de l’époque de Louis XIV aux noeuds papillon du 20e siècle. Détail amusant, des personnalités ont accepté de prêter au musée leurs propres accessoires vestimentaires. Le visiteur pourra donc découvrir les goûts de Robert Charlebois, Jean Chrétien, Jean-Pierre Coallier, Gilles Duceppe, Charles Dutoit… Jusqu’au 25 mars.
Un survol de la carrière de la peintre Carol Wainio, dont une partie de l’oeuvre se veut une critique des nouvelles technologies, est présenté au Musée d’art de Joliette. Jusqu’au 21 janvier.
Dans la région de la capitale nationale québécoise, la sculpture moderne d’Henri Hébert, qui travailla avec plusieurs architectes réputés dont le célèbre Ernest Cormier, est montrée au Musée de Québec. Jusqu’au 7 janvier. À voir, d’autant plus que le trio BGL (Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière) nous promet pour Noël une oeuvre spécialement élaborée pour le Grand Hall.
Au Musée des beaux-arts d’Ottawa, la présentation de la fantastique photographe américaine Diane Arbus se poursuit jusqu’au 7 janvier. C’est aussi l’occasion d’expérimenter l’univers de l’artiste canadien contemporain Mark Lewis, qui réfléchit et s’approprie (un peu comme Pierre Huyghe ou Stan Douglas) l’univers cinématographique à travers plusieurs installations sur de grands écrans. Un hommage, à travers une série d’estampes, au peintre abstrait Yves Gaucher, décédé le 8 septembre dernier, complétera cette visite. Jusqu’au 4 février.
À l’Art Gallery of Ontario de Toronto, la photographie contemporaine est à l’honneur, avec des images d’Andreas Gursky, Cindy Sherman, Thomas Struth, Jeff Wall, Gilliam Wearing. Une visite inévitable. Jusqu’au 18 février. Tout comme la présentation des images à tendance surréaliste du Hongrois André Kertész. Jusqu’au 4 février. De plus, une intéressante collection de peintures, de sculptures et de dessins de Matisse, en provenance du Musée des beaux-arts de Baltimore, semble digne d’intérêt. Jusqu’au 14 janvier.