Festival Multimédia de Québec : Stratégie de .com
Sous un grand chapiteau installé pour un week-end dans le stationnement Dorchester, des musiciens, des vidéastes, des peintres, des entreprises en multimédia nous feront voir ce qu’ils ont dans le ventre. Campement éphémère ou futur espace public?
C’est vrai que tout ce qui s’annonce comme multi-techno-quelque-chose attire l’attention. Les entreprises se multiplient, les universités créent de nouveaux programmes. Il y a de tout dans ce monde multimédia en pleine "effervescence", sans qu’on sache toujours très bien de quoi il s’agit. C’est ce que participera peut-être à démystifier cette première édition du Festival Multimédia de Québec. Entre la foire commerciale et le festival culturel, pendant deux jours, ceux et celles qui s’intéressent et veulent découvrir ce qui se fait en multimédia seront servis. On pourra y voir une sélection de vidéos de Spirafilm, des productions indépendantes et des pièces de la Bande Vidéo, mais aussi des produits de créateurs de site Internet. Des peintres et des sculpteurs, chapeautés par Ouverture sur le monde, interviendront sur scène. Tous autant qu’ils sont, ils occuperont les dessous de la grande tente, située à la pointe est du stationnement Dorchester, entre Sainte-Hélène et Saint-Vallier. Deux écrans géants seront occupés par les vidéastes et la scène recevra des musiciens et encore des musiciens. De la chanson francophone, du blues, du folk, de la musique d’inspiration celtique ou sud-américaine: Richard et ses astuces, Les Vipères, The Merry Makers, Les Parias, le Trio Gilles Sioui, Daniel Godro & David Cardey, Bonhomme Setter et, pour terminer ces deux jours de festival, une sélection de bandes vidéo des délirants Phylactère Cola. Ne serait-ce que pour voir ou revoir les morceaux choisis de ces talentueux vidéastes, il faudra s’y rendre dimanche soir.
Ce festival est un organisme à but non lucratif créé par Normand Tessier, propriétaire du Scanner Bistro multimédia, Daniel de Varennes et Jocelyn Fortin. L’idée vient de Normand Tessier lui-même, philanthrope à ses heures… En fait, depuis cinq ans, M. Tessier a rencontré tout le monde du quartier, beaucoup d’entrepreneurs et autant d’artistes: "Il y a un potentiel, explique-t-il, mais les gens ne se connaissent pas. Ils ne savent pas vraiment ce qui se passe. En faisant un événement comme celui-là, le but, c’est de faire voir ce qu’ils font." Ainsi, Normand Tessier veut créer, par ce festival, qui a reçu un petit appui financier de la Ville de Québec, "un sentiment d’appartenance des gens et des entreprises". Mais ce n’est pas tout. Et là, le projet commence à être sérieusement intéressant. Dans l’éventualité où ce stationnement sera bientôt l’objet d’un autre développement immobilier, Normand Tessier insiste sur un point: "Il faut qu’il y ait une pression pour que se crée, dans une partie du terrain, un espace public." Un espace public où il pourra se dérouler des événements comme celui-là, bien sûr. Des concerts, des festivals, des rencontres. Que cette initiative soit doublée d’une stratégie d’aménagement du territoire, pourquoi pas? Et puis, on ne peut que donner une chance à cette première édition de ce nouveau festival…
Les 1er et 2 septembre
Dans le stationnement Dorchester
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