Odile Trépanier, vidéo-installation
Arts visuels

Odile Trépanier, vidéo-installation

Quand on pense au travail d’Odile Trépanier, à ses bandes vidéo et à ses installations, les premiers qualificatifs qui nous viennent à l’esprit sont les mots intime et poétique. Et elle est d’accord: "Mon travail de recherche n’est pas sans lien avec le quotidien.

Quand on pense au travail d’Odile Trépanier, à ses bandes vidéo et à ses installations, les premiers qualificatifs qui nous viennent à l’esprit sont les mots intime et poétique. Et elle est d’accord: "Mon travail de recherche n’est pas sans lien avec le quotidien. Je m’intéresse à la nature et à l’être humain et ils se retrouvent dans ce que je fais, mais dans une quasi-abstraction. Mes pièces et mes vidéos évoquent plus qu’ils ne représentent. Et l’évocation permet la liberté d’interprétation…" Inspirés souvent de formes végétales, ses objets et ses images ouvrent sur l’imaginaire et nous rappellent que l’art fait partie du monde de l’invention. Odile Trépanier a notamment exposé dans un collectif à l’Oil de poisson tout récemment et elle a participé à l’événement Latinos del Norte à Mexico au printemps dernier. Elle vient tout juste de terminer une installation sur le toit de l’ascenseur du Faubourg dans la côte d’Abraham, à l’occasion de l’événement Sur les toits, organisé par la Chambre blanche.

Pour ce projet, elle s’est inspirée des lanternes chinoises et a construit un dispositif composé de quatre écrans sur lesquels, au gré du vent, seront projetées des formes végétales. "Ces images sont comme un chablis", dit-elle. C’est le calme après un grand coup de vent. Juste au moment de la déstabilisation. Noir et blanc le jour; bleu et vert la nuit. Ce qu’elle a nommé Le Catalyseur est activé par un système éolien. C’est probablement le premier projet de cette artiste qui soit aussi monumental et techniquement élaboré. Ce qui motive l’élaboration de nouveaux objets, comme cette installation au sommet de la tour, c’est une façon d’apporter d’autres images au monde et de rompre avec la monotonie: "Il y a une espèce d’homogénéité dans ce qui nous entoure", fait-elle. Elle espère ainsi rejoindre les gens, leur apporter quelque chose. Son travail n’est pas fondé a priori sur un concept, mais elle accorde davantage d’importance à la fabrication: "Je suis toujours dans un état d’esprit poétique: ça me suit. Y a aussi une rigueur dans le faire… Je crois dans ce qui n’est pas déterminé." Elle s’intéresse surtout à la perception qu’ont les gens de ce qu’elle fait: "Ce n’est pas moi qui suis importante, c’est le travail!" conclut-elle.

Jusqu’au 30 septembre
Sur le toit de l’ascenseur du Faubourg
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