Rentrée arts visuels : Cheval de bataille
Arts visuels

Rentrée arts visuels : Cheval de bataille

Défendre l’art qui se fait, se laisser happer par des oeuvres dont on ne soupçonne même pas encore l’existence. Voir et revoir le travail des artistes qu’on aime. Ne rien  manquer.

L’année 2002 est déjà entamée avec une exposition d’envergure à la Galerie Trompe-l’oil du cégep Sainte-Foy qui propose une sélection d’ouvres choisies parmi la collection Prêt d’ouvres d’art du Musée du Québec.

Avec pour thème les diverses représentations du corps humain, 18 oeuvres de 16 artistes, dont François Morelli, Donigan Cumming, Marie-Josée Laframboise, Thomas Corriveau et David Moore, sont présentées jusqu’au 30 janvier. Chez Rouje, la programmation s’annonce aussi variée qu’à l’automne. On propose jusqu’au 27 janvier une exposition des sculptures de Jean-Robert Drouillard, artiste talentueux dont il ne faudra pas manquer le passage. À compter du 17 janvier (le vernissage est ce jeudi dès 17h), un collectif de cinq artistes occupe l’espace 3 de la galerie. Bill Vincent, graveur émérite, y exposera ses oeuvres à compter du 14 février. Il sera également chez Engramme avec Castel Caro et autres histoires du 15 février au 17 mars 2002. Jean-François Cooke et Pierre Sasseville seront à la galerie Rouje en mai, mais on aura l’occasion de voir leur production bien avant au Bar le Scanner du 19 février au 18 mars avec Richard Lemoine et Érick Cyr. D’ailleurs, l’ancienne organisation Ouverture sur le monde, qui proposait des expositions dans les cafés et bars, a donné naissance à un nouveau collectif nommé Esarte qui entend participer le plus sérieusement du monde à la diffusion des oeuvres de jeunes artistes. Le Café le Clocher penché, le Jane B. anglaise… Café, le Scanner et la Part du Diable transformeront leurs murs en cimaises. Il faut d’ailleurs souligner que se poursuit jusqu’au 21 janvier une exposition collective au Bar le Scanner où on peut voir les photographies d’Erin Sinclair qui expose avec Paula Bogati et Marie-Claude Leclerc.

Chez Estampe-Plus, on pourra voir les oeuvres de Nathalie Verdier de même que celles de Denise Blackburn, du 24 février au 21 mars. C’est la première fois que Denise Blackburn y expose en solo. On ira, c’est sûr. Chez Madeleine Lacerte, ce sont les oeuvres de Claude Guertin qui inaugurent la saison, et le sculpteur Jean-Pierre Morin revient en mars. Martin Bureau y présentera ses tableaux récents à compter du 29 mars. Cette exposition est doublée de la parution d’une monographie sur son travail publiée par les Éditions 400 Coups. Des oeuvres de Serge Lemoyne (1941-1998) seront exposées en mai chez Lacerte. D’ailleurs, les pièces de Lemoyne font aussi partie de l’exposition Greg Curnoe et Serge Lemoyne: deux nationalismes, présentée du 28 mars au 19 mai 2002 au Musée du Québec. L’exposition, qui met en relief l’engagement des deux artistes – l’un canadien et l’autre québécois – envers les enjeux nationaux, est mise en circulation par le Musée régional de Rimouski. Du côté du Musée de la civilisation, en plus de plusieurs expositions intéressantes qui se poursuivent, Cow-boy dans l’âme nous introduira à l’imaginaire country et western, aux grands espaces de l’Amérique par la musique, le rodéo et par le biais du cinéma et des héros, de Lucky Luke à Renée Martel en passant par Buffalo Bill.

Chez Vu, Body Chemistry ou la Chimie des corps, une installation regroupant des travaux inédits de cinq artistes du Québec, sera présentée à Toronto en mai à l’occasion de Contact 2002. Vu s’est aussi associé à la troisième Biennale de Liège et au Centre d’art contemporain de Varsovie et exposera les oeuvres de six artistes du Québec, six artistes de Belgique et autant de Pologne explorant le thème de la disparition. À la Chambre blanche, on accueille en résidence l’artiste nantais Thierry Froger depuis le 14 janvier, et cela jusqu’au 24 février. Il sera suivi par Sylvette Babin en mars. Pour la troisième édition de résidence en milieu collégial, la Chambre blanche a invité Giorgia Volpe à produire une oeuvre in situ. Autre projet d’envergure: l’échange Québec-Marseille, qui permettra à deux artistes du sud de la France de séjourner ici, et à Diane Landry et Murielle Dupuis-Larose de travailler au Centre interculturel de pratiques, recherches et échanges transdisciplinaires de Marseille. D’ailleurs, c’est aussi l’année de Murielle Dupuis-Larose, puisqu’on aura l’occasion de voir son installation vidéo à l’Oil de poisson avec la chorégraphe Karine Ledoyen lors du Mois Multi (du 1er au 24 février). Au Lieu, pour les prochains mois, on mise sur les artistes qui font un travail d’équipe. Les Soeurs Couture transformeront l’espace du Lieu en cuisine du 17 janvier au 10 février. Elles seront suivies dès le 21 février par le trio BGL, puis par Alain Laroche et Jocelyn Maltais, en avril par DoyonDemers et en mai par ChalemBrouillet. Chez REGART, où on s’intéresse particulièrement aux rapports entre arts visuels et poésie, le collectif Réparation de poésie présentera une exposition collective du 3 au 24 mars. Lors de l’ouverture, on pourra entendre Jean-Claude Gagnon en conférence. Si cet hiver 2002 est à l’image de l’art de ce performeur, la saison risque d’être des plus intenses.