Duy : Nouveaux visages
Arts visuels

Duy : Nouveaux visages

Duy est un bosseur. Sa première collection, il l’a sortie en huit mois, à son retour d’une année sabbatique passée à Londres, où il jouait les petites mains pour les apprentis designers de la prestigieuse école Saint-Martin’s.

Duy est un bosseur. Sa première collection, il l’a sortie en huit mois, à son retour d’une année sabbatique passée à Londres, où il jouait les petites mains pour les apprentis designers de la prestigieuse école Saint-Martin’s. Son amour de la mode date de bien plus loin que ses aventures londoniennes. À 16 ans, il voit un défilé de Giorgio Armani à la télé et il craque. "J’ai vu ce défilé et je me suis dit: je veux être designer. Armani, c’est le mélange parfait du luxe, de la simplicité et de la perfection dans l’exécution", explique le jeune designer. Si le style de Duy ne se rapproche guère de celui d’Armani, il tente toutefois de suivre l’exemple de son idole; du moins, sa philosophie. "On peut être d’avant-garde tout en étant simple. Je ne veux pas que les femmes qui portent mes vêtements ressemblent à des clowns." Duy ne croit pas aux paillettes et aux plumes. Il préfère utiliser des tissus simples (le lin, la laine, la soie) pour créer des vêtements construits, architecturaux. "J’ai étudié l’architecture au cégep, cela m’a très certainement influencé", dit-il.

Duy a un agenda chargé. La semaine prochaine, il inaugurera sa première boutique, qu’il ouvre avec des amis: EBO (pour Everyday Beautiful Objects). Deux semaines plus tard, il dévoilera sa collection automne-hiver 2002-2003, présentation qui aura lieu au grand air, dans un parc public. "Autant vous dire que je ne dors pas beaucoup ces temps-ci!" Bah! Le travail, c’est la santé!