"Il y a un certain privilège d’avoir accès aux ateliers. Le fait d’entrer dans l’intimité de l’artiste perse un certain mystère … C’est chaleureux et plus accessible, le public rencontre les artistes directement, peut se procurer des ouvres sans l’entremise d’une galerie commerciale… ", d’affirmer Marie-France Sabourin, artiste participante à cet événement. Ce contact avec les artistes est nécessaire, car il permet de préciser les langages visuel et verbal, pouvant paraître, de prime abord, quelque peu hermétique. "Il y a aussi un caractère éducatif relié au Central Ottawa Artist’s Tour… Le public à la possibilité de discuter du travail, du processus de création, de connaître nos motivations et nos intentions, bref, être à même de mieux comprendre et d’apprécier l’art que nous faisons…"
Ainsi, les samedi 31 mai et dimanche 1er juin seulement, entre 10 et 17 h, recherchez, à l’aide de la carte prévue à cet effet, les manteaux comme points d’arrivées aux "galeries individuelles" des 14 artistes, dans un circuit circonscrit autour de la Basse-Ville, le Centre-Ville et le quartier Côte-de-Sable à Ottawa. Cet événement, que Marie-France qualifie en riant de "vente de garage", en est à sa seconde année et certainement pas la dernière, car "Nous voulons que le COAT grandisse, qu’il y ait plus d’artistes, aller chercher plus de financement, plus de visibilité, etc…"
Quoi qu’il en soit, cette organisation répond à ce que le réseau professionnel actuel de l’art ne permet pas, fautes de nombreuses raisons: "Nous savons tous à quel point il est difficile, pour un jeune artiste, d’exposer et de faire sa place dans le réseau professionnel de l’art. Comme nous sommes tous réunis par un désir de partager nos ouvres, le COAT permet de sortir de l’isolement et de l’ombre… C’est pour nous l’occasion de rencontrer d’autres artistes, d’échanger et de se tenir actif, tant dans la gestion de l’événement que dans un dynamisme communautaire en route vers quelques rêves communs…"
Dans cet échantillonnage hétéroclite et panoramique, on y retrouve, entre autres Vivienne Bartlett, Margaret Boyle, Maria Lezon, une artiste émergente par les temps qui courent… Vous souvenez-vous de son exposition Vu de la cuisine, cet univers féminin rempli d’humour caustique présenté il y a quelques semaines à peine? Sinon, Lezon est certainement une artiste à découvrir… Ou encore, les toiles d’Eliany, farouches et fougueuses avec ses jeux de transparence, une densité profonde surgissant des mémoires de son enfance… Alors, que vous soyez collectionneur, professionnel à la recherche de sang neuf, un artiste habitant le territoire du COAT qui désire joindre l’équipe, enfin, qui que vous soyez, voici une chance d’y trouver votre compte en matière de renouvellement artistique.
C’est ainsi que je vous invite à venir vous baigner, prendre un bain artistique où certaines des vagues sauront vous prendre pour vous transporter vers d’autres rivages…
Renseignements: www.artengine.ca/coat
Les 31 mai et 1er juin
En différents lieux
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