Notes Arts visuels
Le collectif Perte de signal (fondé en 1997 par Robin Dupuis, Julie-Christine Fortier, Isabelle Hayeur, Remi Lacoste et Sébastien Pesot) continue d’être aussi actif sur la scène montréalaise. Ce regroupement renouvelle toujours sa manière de montrer de la création numérique et le fait en des lieux divers, en dehors de l’habituelle structure du musée ou de la galerie.
Le 23 octobre, à la Sala Rossa, à partir de 19 h 30, Perte de signal présente une soirée-happening d’arts médiatiques. Intitulée AlgoRythm(e)s, elle fera le pont entre les arts audio, la vidéo et la performance. Une ribambelle d’artistes de la relève seront de l’événement.
Côté vidéo, signalons la participation d’Ariane De Blois, Khristell E. Burlin, Jean Maxime Dufresne, Antoine Lafontaine, Virginie Laganière, Francis Léveillé, Anouk Pennel-Duguay, Nelly-Ève Rajotte, Frederic St-Hilaire, Jonathan Veilleux… Des artistes étrangers seront aussi de la fête: le Français Pierre-Yves Cruaud, l’États-Unien Kasumi et le Mexicain Alfredo Salomon. Côté performances, notons la présence d’Alexis Bellavance et Mathieu Lévesque, qui utiliseront des sons émis de l’intérieur du corps; d’Erick D’Oroin, Aimé Dontigny et Dominic Gagnon, qui créeront des ambiances visuelles liées à des "modulations sonores"; puis d’Anne-Sophie D’Ascanio, Thierry Gauthier et Sébastien Pesot, qui mélangeront montage numérique et instrumentation. Entrée libre.
Art guérisseur
Nathalie Grimard poursuit sa réflexion sur le corps, ses états de malaise ou de maladie, et sa guérison. À la Galerie Trois Points, à travers 10 images noyées dans une ambiance vaporeuse et brumeuse qui semble proche du sommeil ou du coma, elle se représente dans les bras d’un vieil homme aux cheveux blancs, qui semble prendre soin d’elle. Dieu? Un ange? Une image symbolique du père ou du grand-père? Le sommeil comme moment de guérison physique mais aussi psychologique? Un art presque thérapeutique. Jusqu’au 15 novembre.
L’espace créatif
Nos vies sont pleines de récits, de ces petits et grands événements qui donnent un sens à nos existences. Diane Gougeon, chez Circa, dans une expo intitulée Les (H/h)istoires que l’on se raconte, se penche sur ces grands et petits riens. Une présentation qui, visuellement, est tout un parti pris! La salle est entièrement vide, seules les fenêtres sont occupées par une série d’images "installatives" originales. J’aime en particulier les panneaux de verre couverts de pastilles de plastique presque transparentes, qui semblent former des motifs végétaux. Une structure organisationnelle sortant du cadre, un all-over traitant d’un ordre du monde qui nous dépasse. L’expo est accompagnée d’un excellent texte signé Marie-Josée Pinard. Jusqu’au 15 novembre.