L’art de Parmigianino : Une manière élégante

Premièrement, parce que la peinture à la Renaissance est constituée d’un maillage de références iconographiques qui proviennent de la religion et de la mythologie. Deuxièmement, pour comprendre cette exposition, il faut posséder des connaissances aiguisées de l’art italien à cet époque, car on nous montre énormément de travaux sur papier qui semblent nous renvoyer à d’autres oeuvres dans lesquelles Parmigianino puisait ses sources.

Faut bien le dire, il y a très peu de tableaux; la majorité des oeuvres présentées sont des gravures, des pierres noires et des encres. Avons-nous besoin de plus d’explications pour comprendre qu’il s’agit surtout d’études qui lui servaient en tant que modèles? Ce n’est pourtant pas un défaut pour l’exposition car Parmigianino a légué une quantité exceptionnelle d’oeuvres sur papier. Les avoir réuni dans un même endroit pourrait nous apporter une meilleure compréhension de l’oeuvre et la vie du peintre.

La vie de Parmigianino est truffée d’événements qui l’amènent dans différentes villes de l’Italie du cinquecento, et nous pouvons affirmer que son style était influencé par ces déplacements lors desquels il voyait le travail de autres artistes de la Renaissance italienne. On avait déjà affirmé Parmigianino était l’incarnation spirituelle de Raphaël, et nous voyons bien dans ses dessins préparatoires l’influence des oeuvres qu’il auraient croisées durant ses périples.

Ainsi, l’exposition a été divisée selon les lieux qui ont marqués sa carrière artistique : Parme (sa ville natale, de là le nom de Parmigianino), Rome et Bologne. Ajoutons que les oeuvres nous sembleront plus claires, si nous nous référons auparavant à des ouvrages comme le catalogue de l’exposition ou en se rendant au Musée avec l’intention de faire une visite guidée (ça ne sera pas du luxe!).

Jusqu’au 4 janvier 2004
Au Musée des beaux-arts du Canada
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