Des faces à tout casser : L’art de guérir

L’exposition Des faces à tout casser présente une quarantaine de masques réalisés par des gens vivant avec des problèmes de santé mentale. Les artistes fréquentent tous le Centre d’expression et d’interprétation de l’art thérapeutique et de l’art brut Les Impatients, à Montréal. "Notre mission est de démystifier la santé mentale par le biais de l’art", explique la responsable des communications pour les Impatients, Flavie Boucher.

Depuis maintenant 12 ans, le Centre offre des ateliers pour les personnes aux prises avec différents problèmes: personnalité bipolaire, schizophrénie, dépression majeure, anorexie… Certains des artistes vivent aussi avec un handicap intellectuel. L’art aurait véritablement des vertus thérapeutiques chez les Impatients. "On organise des expositions et des vernissages. Ça crée pour eux une grande fierté et ça leur redonne souvent confiance", souligne Flavie Boucher.

L’exposition réalisée sous la supervision de l’artiste Pierre Bellemare plonge les visiteurs dans l’univers des fêtes païennes, où les bons esprits luttent contre les forces du mal. L’analogie n’est pas sans rappeler les Impatients eux-mêmes, qui luttent contre leur mal-être en créant.

Le vernissage, qui se tient ce dimanche 14 mars à 14 h, sera l’occasion pour les visiteurs de rencontrer la directrice des Impatients, Lorraine Pallardy, et la directrice de l’Institut de formation professionnelle en psychothérapie de l’art à Sherbrooke, Johanne Hamel.

Notons que la compagnie de danse Axile proposera un atelier de danse contemporaine le dimanche 21 mars à 14 h. Des danseurs professionnels et des personnes vivant avec un handicap montent présentement un projet de création axé sur la différence. Dans cette optique, la chorégraphe Liliane St-Arnaud expliquera le processus de création en cours et invitera les gens à participer à l’élaboration de la gestuelle.

Jusqu’au 4 avril
À la Maison des arts et de la culture de Brompton
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