Avec Regarder, observer, surveiller : Séquence se fait voir
La Galerie Séquence a, pour son 20e anniversaire, invité 22 artistes. Pour la première partie de l’exposition Regarder, observer, surveiller, elle accueille Adad Hannah de Montréal avec ses vidéos d’art, Miss Anja Theismann d’Allemagne avec une installation et Michael Snow, photographe canadien.
C’est Nicole Gingras qui a été mandatée pour faire les recherches afin de monter cette exposition. La commissaire de l’exposition Regarder, observer, surveiller s’est intéressée à la manière dont on regarde. En choisissant les artistes qui allaient exposer à Séquence, elle s’est demandé qu’est-ce qui nous interpelle autour de nous, dans notre vie privée. Car selon elle, "il y a des choses qui vont nous fasciner plus que d’autres."
Les artistes
Pour la première partie de l’exposition, présentée jusqu’au 19 juin, c’est trois œuvres en installation et trois œuvres en vidéo qui accueilleront le visiteur. La nuit, tous les chats sont gris d’Anja Theismann simule le daltonisme. Les gens atteints perçoivent les couleurs dans les tons de gris. L’artiste nous présente une pièce très colorée à l’origine mais transformée pour l’occasion en chambre monochrome. Mais sitôt mis sous une lampe de sodium à basse pression, c’est la disparition des couleurs qui s’opère. Tout devient gris pâle ou foncé… tout est terne. Cette expérience est étrange pour les yeux… mais que de découvertes sur la perception du regard! N’hésitez pas à prendre un objet, à le placer sous l’éclairage du jour pour voir vraiment sa couleur… la surprise est stupéfiante. La commissaire fait d’ailleurs remarquer qu’elle n’a "jamais vu d’autres artistes se pencher sur ce phénomène".
Mascara Removal de Adad Hannah, c’est une rélisation vidéo mais avec une image fixe… difficile à croire. En vérité, l’artiste a demandé au sujet de prendre une pose fixe, comme pour une photo, mais ce fut tourné en mouvement, en cinéma. "On s’en aperçoit lors des battements de cils du sujet", souligne Mme Gingras.
Conception of light de Micheal Snow est une des pièces de résistance de l’exposition. L’artiste y va de sa perception du regard. D’abord photographe, Snow nous présente deux grosses pièces, représentant l’iris de l’œil en gros plan. C’est impressionnant de voir de près l’œil. Ce qui touche également, c’est que les deux pupilles sont installées l’une devant l’autre; il a ainsi représenté le fait qu’aucun de nos yeux voit la même chose, puisqu’il fonctionne avec des hémisphères différents.
On retrouvera également des œuvres en vitrine, dont une de Manon Labrecque, ce qui permet aux gens de voir l’exposition durant la nuit.
Le catalogue
Toujours afin de souligner son 20e anniversaire, Séquence a profité de l’occasion pour éditer le livre de Nicole Gingras, sur l’exposition Regarder, observer, surveiller. Ce recueil contient les photos des œuvres qui défileront jusqu’au 22 août. Les artistes expliquent à tour de rôle le regard, selon leur interprétation.
La visite de la galerie est sans frais et la deuxième partie de l’exposition Regarder, observer, surveiller sera inaugurée le 25 juin.
Regarder, observer, surveiller
Du 7 mai au 19 juin
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