Arts visuels

Beau Calvaire, Clara Gutsche, René Derouin : Notes Arts visuels

Beau Calvaire
Mathilde Martel-Coutu

et Marie-Josée Hardy sont les gagnantes du concours que proposait, en janvier dernier, la Galerie Le Lobe aux étudiants au baccalauréat et à la maîtrise en arts visuels de l’UQAC. Les deux finalistes ont effectué une résidence de deux semaines, qui s’est terminée, le 27 mai dernier, par une exposition à la Galerie. Les deux jeunes dames ont travaillé autour du thème "Le Calvaire", imposé par le concours.

Marie-Josée Hardy s’intéresse ici à l’imaginaire, la fantaisie, l’univers propre aux enfants, et à la mince ligne entre la réalité et la fiction. "La réalité n’est jamais aussi belle que l’imaginaire", dit-elle, voilà son calvaire. C’est pourquoi son installation essaie de recréer un monde merveilleux grâce à un aquarium rempli de fausses plantes et de poissons en peluche créés par l’artiste lors de sa résidence. Une sirène est même venue faire son tour à l’occasion du vernissage.

Mathilde Martel-Coutu, pour sa part, explore le corps. Le sien, celui des autres, le corps perçu, sexué, désiré. Intitulé Mon corps, mon calvaire, son travail pose des questions sur le corps comme entité physique ou espace mental, sur l’image corporelle et sur la frontière, souvent ténue, entre le public et le privé. Cette résidence a été l’occasion, pour l’artiste, de travailler sur son propre corps, qu’elle expose par le biais de plusieurs petites photos, trois peintures et une installation.

Jusqu’au 14 juin
À la Galerie Le Lobe
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De la grande visite
Le Centre Sagamie accueille de la grande visite. Clara Gutsche et René Derouin sont les artistes invités en résidence cette semaine. Originaire des États-Unis, photographe et critique d’art mondialement reconnue, Mme Gutsche s’intéresse aux relations interpersonnelles et aux valeurs culturelles de son pays d’adoption par le biais de photographies grand format. Son travail questionne la notion d’espace et de lumière, l’intériorité de l’être et du lieu, et veut transcender les façades pour dévoiler les paysages intimes. Elle affirme être au Centre Sagamie surtout pour apprendre de nouvelles techniques et expérimenter la haute technologie disponible ici.

À travers ses œuvres, René Derouin sonde nos mémoires culturelles et génétiques.

Ses installations géantes sont exposées de par le monde depuis fort longtemps. L’artiste de renommée internationale est venu à Alma pour terminer sa nouvelle exposition, Hiver noir, une œuvre en noir et blanc, évidemment. "Le Centre offre tout: le service numérique, la technique et les assistants. Il n’y a qu’ici où je puisse produire mon exposition", conclut-il.

Les deux artistes sont très élogieux à l’égard du Centre Sagamie. Ils ont loué son extraordinaire ouverture et son écoute attentive aux différentes pratiques et démarches artistiques de ses invités.

Jusqu’au 17 juin
Au Centre Sagamie
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