Tour du chapeau pour le CNE : Notes Arts visuels

Grosse fin de semaine pour le CNE qui inaugurait dimanche dernier trois nouvelles expositions en ses murs. À perte de vue de Francine Turcotte est une exposition tout en noir et blanc qui explore la symbolique de l’eau, dans la mer, le vent et les vagues, par le biais de différentes techniques d’estampes. Ces estampes se retrouvent parfois simplement encadrées sur les murs, mais aussi dans des livres, des coffrets, des cuirs, des tissus, des vêtements. L’artiste aime à travailler sur le textile pour l’impression de mouvement que procure cette matière. À travers ses œuvres intégrant des objets et thèmes marins, elle invite le visiteur à effectuer un voyage en mer, un voyage intérieur où il pourra se retrouver face à lui-même, à ses émotions, à ce qu’il a de plus intime.

Avec son exposition Floralia, Suzane Langlois s’inspire de la tradition de l’art botanique pour transporter les visiteurs au beau milieu du boisé du mont Jacob. Au mur, différentes plantes, fleurs et herbes sont détaillées, accompagnées de notes explicatives et de citations de célèbres botanistes. Sur de longues tables au centre de la salle sont posés loupes, calepins, crayons et différents modèles de feuilles d’arbres invitant les visiteurs à s’improviser illustrateurs botanistes.

Enfin, pour fêter comme il se doit son 25e anniversaire, le théâtre La Rubrique s’offre sa propre exposition. Laissant tomber la banale rétrospective, La Rubrique a choisi de rendre hommage aux artistes et artisans qui se cachent depuis 25 ans derrière chaque représentation. On entre d’abord dans le texte, littéralement, puisque l’entrée de la salle est un plancher de pages écrites sur lequel marchent les visiteurs, se frayant un chemin à travers des piles de papiers et des feuilles suspendues. Au fil de l’exposition, on retrouve une foule d’éléments rappelant tantôt l’éclairagiste ou l’accessoiriste, tantôt le metteur en scène, le concepteur de costumes ou le concepteur sonore, même le spectateur. Au centre de la salle, un montage d’extraits des différentes pièces présentées au cours des années est projeté en boucle sur des couches de tissus tendus pouvant certainement être un clin d’œil au rideau se levant sur les acteurs. Cette exposition plonge le visiteur au centre de l’univers théâtral, lui laissant l’impression de partager un secret réservé jusque-là aux initiés.

Du 12 juin au 29 août
Au Centre national d’exposition
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