Kosmogonia : Ode à la lune
Arts visuels

Kosmogonia : Ode à la lune

Il y a quatre ans que, soir après soir, la légende de la création de la lune et du soleil est racontée dans l’amphithéâtre de la Cité de l’énergie. Une histoire maintenant  renouvelée.

Présenté depuis 2001, le spectacle multidisciplinaire Kosmogonia méritait un petit rafraîchissement. La Cité de l’énergie a donc fait appel à Rénald Laurin, de l’École nationale de cirque de Montréal, pour revoir la mise en scène. C’est ce qui explique, entre autres, l’intégration de nouveaux numéros d’acrobatie.

Laurin a principalement revu la trame narrative, sans pour autant dénaturer l’œuvre. En archéologue averti, il a fouillé les versions précédentes afin de saisir l’essence du récit. "Mon travail a consisté à retrouver la beauté et le sens de Kosmogonia", précise-t-il. La quête d’un héros, en fait… L’histoire mythologique évolue autour de Kohoutmé, un guerrier marginal qui perd sa bien-aimée et qui doit se battre seul pour sauver le monde. Un récit magnifique où la destinée s’avère plus grande que l’homme, où la nuit rencontre le jour.

Outre une importante équipe de techniciens qui travaillent jusqu’aux petites heures du matin, Kosmogonia rassemble plus d’une vingtaine d’artisans sur scène: des comédiens, des acrobates, des danseurs, un clown. Les derniers arrivés, des diplômés de l’École nationale de cirque pour la plupart, apportent un agréable vent de changement. Passionnés, certains ajoutent même leur grain de sel en créant leurs propres numéros: une performance de planche coréenne, un trio de contorsion, un duo de main à main…

Cette saison, Kohoutmé (James Tanabé) et Aïsha (Evelyne Allard) sont incarnés par deux nouveaux acteurs. Un duo plutôt content de sa première expérience professionnelle. "C’est l’fun, on travaille dehors. On est beaucoup, on est comme une famille!" s’exclame Tanabé. Quelques anciens comme Brian Perro ou Renée Houle, qui maîtrisent désormais leur personnage, servent d’ancrage. Ils continuent de faire brûler la flamme des premières représentations. Par ailleurs, les comédiens retrouveront leur voix d’origine; le metteur en scène a décidé de laisser tomber les bandes sonores préenregistrées. Une façon de faire naître l’émotion et d’alléger le show.

Jusqu’au 4 septembre
À la Cité de l’énergie
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