Il était une fois en Amérique française : Patrimoine en montre
Afin de commémorer le 400e anniversaire de l’établissement des Français en Amérique du Nord, le Musée canadien des civilisations présente Il était une fois en Amérique française, une exposition inédite qui dépeint la vie de la Nouvelle-France.
Couvrant les XVIIe et XVIIIe siècles, l’exposition présente une vue d’ensemble de la Nouvelle-France: la formation de nouvelles sociétés à la suite de l’installation des Français, le transfert des traditions, l’adaptation au nouvel environnement… Plus de 500 artefacts – dont certains sont exposés pour la première fois – illustrent le mode de vie des immigrants: les outils utilisés (agriculture, archéologie, ethnologie), mais aussi les objets liés aux beaux-arts, à la musique, à la cartographie, aux sciences. L’exposition est divisée en cinq modules regroupés sous différents thèmes. Le premier vise à mettre en contexte le vaste territoire nommé Nouvelle-France – de la baie d’Hudson jusqu’au golfe du Mexique – et les populations. Le deuxième se concentre sur les besoins de base, sur la vie de tous les jours: la famille, l’alimentation, le transport, mais aussi l’hygiène et les vêtements. On y apprend entre autres que l’eau chaude était proscrite pour les bains, son utilisation étant considérée par l’Église comme un péché. Le troisième module s’attarde quant à lui aux besoins collectifs: la santé et la médecine, le travail, le commerce, l’esclavage ainsi que les systèmes de défense et de justice. Dans cette section de l’exposition, on peut consulter un livre qui répertorie les condamnations ainsi que leurs sanctions pour des infractions allant du vol au meurtre, de l’adultère à la prostitution. Le quatrième volet couvre la vie culturelle de la Nouvelle-France, soit les croyances, l’éducation, les communications, les sciences et autres manifestations culturelles. Finalement, la cinquième partie porte sur l’héritage de la Nouvelle-France aux niveaux de la langue, de la religion, des institutions… Au cours de ce voyage dans le temps, de nombreux objets historiques et symboliques captent l’attention, telle une maquette du Jupiter datant du XVIIIe siècle: un vaisseau avec une capacité de 700 hommes et contenant 74 canons. Une bande sonore réalisée par l’Ensemble Stadaconé accompagne les visiteurs au gré de leur visite. Une panoplie d’instruments d’époque est utilisée pour habiller l’espace sonore de l’exposition, qui couvre les thèmes de la Musique populaire des explorateurs, de la Musique des aristocrates et de la Musique amérindienne sur instruments traditionnels.
Le cri d’honneur
L’exposition présente l’héritage patrimonial des Canadiens français… Daniel Richer, lui, le crie haut et fort depuis 23 ans. Le maître crieur public, qui a déjà vanté nos qualités partout dans le monde dans différents championnats, se poste maintenant en face du Parlement pour annoncer "à la cantonade" l’exposition du Musée canadien des civilisations. Vêtu d’un tout nouvel habit de la Nouvelle-France et accompagné de ses deux fils, Arnaud et Cédrik, Daniel Richer invite les passants à visiter l’exposition. "C’est plaisant que dans une exposition comme celle-ci, ce soient les Français qui soient à l’honneur, parce que dans la région de la capitale nationale, on voit surtout notre culture anglophone avec l’architecture britannique entre autres. On y souligne aussi l’apport des autochtones, ce qui est très important pour moi à cause de mes racines, souligne-t-il alors entre deux criées. La phrase a été reprise par bien des grands de ce monde et de bien des façons, mais c’est un fait: si on ne connaissait pas notre passé, on serait condamné à recommencer les mêmes erreurs… C’est pourquoi une exposition comme celle-ci a autant de valeur." Les criées de l’ambassadeur national ont lieu sur la Plaza de l’Infocentre de la capitale et sur la colline du Parlement jusqu’au 4 août les vendredis et samedis de 10 h 30 à 12 h 30.
Jusqu’au 28 mars 2005
Au Musée canadien des civilisations
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