Visite à l’église
Dans la foulée de son envolée artistique, la municipalité de Larouche présente, depuis le mois de juillet et jusqu’au 29 août, deux expositions aussi inusitées que passionnantes à l’Église Saint-Gérard-Majella. Située dans la nef, l’exposition L’Hymne des carillons montre 21 façades de différentes églises du Saguenay-Lac-Saint-Jean, réalisées par l’artiste Lucy Barette. Pour façonner ses bas-reliefs, l’artiste utilise de l’aluminium provenant de divers matériaux recyclés: des canettes découpées, des plaques d’aluminium d’imprimerie, etc. Manon Guérin, coordonnatrice culturelle membre du réseau Villes et villages du patrimoine, précise que les couleurs des pièces ne contiennent aucune pigmentation artificielle et sont produites uniquement en chauffant le métal. Les œuvres proviennent de la collection personnelle de Daniel Pedneault et Claude Simard, qui comprend 38 œuvres en tout, le reste des pièces étant exposées à l’Ermitage du Lac-Bouchette. La pièce majeure de l’exposition est sans conteste l’œuvre magistrale Soleil couchant à la Basilique Notre-Dame de Montréal, une primeur régionale récipiendaire du prix du public au concours du Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec.
En montant dans le jubé, les visiteurs peuvent admirer l’exposition Culture de l’Inde, qui dévoile des œuvres d’origines indo-portugaises du début du 18e siècle. Les pièces, en majorité des sculptures, mais aussi des chandeliers, des tableaux, des tabernacles et autres objets du culte catholique, proviennent principalement de la région du Goa, sur la côte occidentale de l’Inde, occupée par les Portugais de 1510 à 1962. L’exposition offre une vision fort intéressante de l’adaptation de l’art indien aux figures typiques du catholicisme. La visite de l’exposition William et Marie-Louise reçoivent Arthur Villeneuve, à l’Hôtel de ville de Larouche, complète un agréable circuit culturel au cœur du village.
Du mercredi au dimanche jusqu’au 29 août
À l’Église Saint-Gérard-Majella de Larouche
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Se reconnaître
Jeune artiste très active dans sa communauté, Bianka Robitaille est une figure de plus en plus connue dans le milieu régional des arts visuels. Membre du collectif d’artistes La Corvée et de I.Q. L’ATELIER, coordonnatrice de la FLASHE Fête, elle exposera dans les locaux de Langage Plus des œuvres résumant ses quatre années de maîtrise à l’Université du Québec à Chicoutimi. Intitulée Se reconnaître, l’exposition présente des photographies et des installations photographiques axées sur le thème général des rencontres et de la reconnaissance – de soi, de l’autre, des autres. "Le travail créatif de l’artiste est marqué par les diverses rencontres qui croiseront sa vie, mentionne Bianka Robitaille, que ce soit des rencontres avec les autres artistes, des rencontres sociales ou tout simplement avec les gens qui l’entourent", continue-t-elle.
Les rencontres avec les enfants sont aussi très importantes pour l’artiste, qui s’est beaucoup promenée dans les écoles avec ses œuvres, pour rencontrer les élèves et leur faire faire toutes sortes d’ateliers à partir de la photographie. Ainsi, une mosaïque, exposée à Langage Plus, a été réalisée avec la participation de tous les élèves de l’École Notre-Dame de Lorette de Saint-Nazaire.
À cause de la nature de son travail artistique, imprégné de toutes ces rencontres, les œuvres de la jeune femme sont toujours en mouvement. Ce sont des œuvres vivantes en constante mutation. L’artiste avoue avoir eu du mal à les fixer, le temps d’une exposition.
Jusqu’au 29 août
Au Centre d’artistes Langage Plus à Alma
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