ARTS ACADÉMIE
Manuela Lalic
achève ces jours-ci sa résidence au Lobe. Le vernissage de l’exposition qui en découle se déroulera le vendredi 10 septembre à 17 h. Lors de cette résidence, l’artiste s’est interrogée sur la machine du star-system, en particulier sur l’ampleur de l’implication du public dans les émissions à la Star Académie. "Ce projet est un prétexte pour pointer du doigt l’union d’un collectif soudé autour d’un idéal sans portée sociale", écrit Mme Lalic au sujet de son travail de résidence. Intitulée Expérimentations à partir de: Star Académie, l’exposition se termine le 19 septembre.
Le projet se présente comme un work in progress expérimental qui sera appelé à évoluer et à être exploité à plus grande échelle au fil du temps. L’artiste aborde ce délicat sujet à l’aide d’objets de consommation de la vie courante. Des tables pliantes forment une scène sur laquelle rien ne se passe. Toutes les interventions seront faites sous et entre les tables, évoquant l’immense vide sur la scène. Des objets – souvent jetables – émergent des interstices: nappes de plastique, verres en styromousse et autres trucs à la gloire du Dollarama représentent "la partie visible de l’iceberg pour interpeller la partie invisible", explique Manuela Lalic. Dans sa démarche artistique en général, l’invitée du Lobe questionne et décrie la société de consommation qui "préfabrique et standardise nos désirs et nos besoins". Elle s’intéresse également à la tension entre l’individuel et le collectif et plus particulièrement à ces moments ambigus où "je" et "on" sont flous, dans le métro, par exemple. "Créer est pour moi un moyen de confronter, sur un mode ironique, les tensions qui traversent ma société", conclut Manuela Lalic.
Du 10 au 19 septembre.
Au Lobe
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SÉQUENCE, JAMAIS DEUX SANS TROIS
La galerie Séquence lance, ce jeudi 9 septembre, le troisième et dernier volet de l’exposition soulignant son 20e anniversaire: Regarder, observer, surveiller. On se souvient que les deux premières parties de cette exposition ont été présentées cet été, impliquant une vingtaine d’artistes d’ici et d’ailleurs. Ce troisième volet exposera les œuvres de trois artistes québécois qui viennent de terminer leur résidence de production: Martin Dufrasne (et non Martin Bouchard, tel que mentionné dans notre spécial de la rentrée culturelle!), Carl Bouchard et Manon Labrecque.
Raid, le vidéo d’art de Manon Labrecque, a été réalisé à partir d’une photo de famille sur laquelle se superpose une scène en mouvement. Des personnages ajoutés apparaissent ponctuellement sur l’écran, telles des ombres fantomatiques. Accompagnée d’une bande sonore originale, l’œuvre évoque à la fois le rêve, le souvenir et la fiction. Projetée sur la vitrine de la galerie, en équilibre entre l’intérieur et l’extérieur, elle invite les passants à jeter un coup d’œil, puis deux, à s’arrêter pour observer, puis à entrer complètement dans l’œuvre, dans la galerie. Raid sera diffusé jusqu’au 10 octobre.
Les artistes Martin Dufrasne et Carl Bouchard, fidèles à leur habitude, ont travaillé en duo. Mettant en scène un ventriloque et son pantin, et un hypnotiseur et son sujet, l’œuvre se veut une réflexion sur le double, le reflet, les jeux de miroirs. Le duo, la similarité, l’identité à travers l’autre sont autant de concepts abordés par la démarche conjointe des deux artistes. Leur vidéo Fuir le silence sans faire de bruit pourra être visionné du 11 octobre au 14 novembre.
Du 9 septembre au 14 novembre
À la galerie Séquence
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