Gilles Roux : Courtepointe
Le photographe Gilles Roux présente sa 14e exposition solo dans le "bunker" de la culture trifluvienne, Le Zénob. Une série de clichés dont le fil conducteur est l’émotion.
Dans sa plus récente exposition, Gilles Roux, qui s’éloigne toujours des conventions, a sorti de ses archives des images qui le touchent: des portraits d’amis et de membres de sa famille, des paysages. En fait, il rend hommage à des gens qui ont marqué sa vie. Fidèle à lui-même, il en profite aussi pour régler ses comptes. Il redonne de la valeur à des événements indépendants comme le Off-Festival, activité organisée en parallèle du Festival de la poésie. Au premier coup d’œil, certains clichés peuvent paraître banals. Mais lorsqu’on les regarde de plus près et qu’on lit les textes qui les accompagnent, l’émotion devient alors très claire, très forte.
On avait discuté de ce projet d’exposition avant que Jean Lafrenière, ancien propriétaire du Zénob aujourd’hui décédé, tombe malade. La mort de celui-ci a motivé le photographe à ne pas abandonner ses plans. Ainsi, les premiers clichés qu’il dévoile au public montrent des portraits de l’entrepreneur au cœur d’artiste et des moments magiques qui se sont déroulés au café-spectacle de la rue Bonaventure. Ensuite, sa vision de la communauté occupe une bonne partie de l’espace. Gilles Roux réalise une brève incursion dans l’univers des manifestations. "J’essaie d’apprendre ce qu’est la société civile… Qui est-elle? C’est du monde en mouvance qui est à la recherche du bien commun."
Grand marcheur, l’homme aux yeux de mer affiche aussi des portraits de sa femme et quelques paysages: des photos de nature prises en pleine ville, des souvenirs de voyage, des instants du passé. "J’ouvre des portes de la mémoire. Je fabrique des clefs et je les laisse traîner sur les murs", explique-t-il doucement.
Jusqu’au 24 octobre
Au Zénob
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