Galerie d’art du Parc : Armures
La Galerie d’art du Parc abrite deux nouvelles expositions unies par l’idée de protection.
Le matin de la rencontre, la Galerie d’art du Parc est en chantier; les artistes Brigitte Roy et Guylaine Champoux s’affairent aux derniers préparatifs de leur exposition respective. Des fragments de leurs installations et des outils traînent sur le plancher. Comme Brigitte Roy est occupée à accrocher ses derniers "cocons" au rez-de-chaussée, l’escalier qui mène au deuxième étage devient la route à suivre. Au bout de ce parcours, Guylaine Champoux présente Songe de légèreté.
SONGE DE LÉGÈRETÉ
Membre de l’Atelier Silex, Guylaine Champoux est d’abord reconnue en tant que sculpteure. "J’ai toujours eu une pratique en deux et trois dimensions", souligne-t-elle. Avec son nouveau projet, né à la suite de sa participation au dernier symposium Cime et Racines à La Gabelle, elle dévoile une autre facette de sa personnalité artistique: elle partage son intérêt pour l’infographie. Dans Songe de légèreté, elle explore le thème du corps et de sa structure de protection à travers différents médiums. Elle présente d’abord des carcasses de barques à l’intérieur desquelles elle place, entre autres, des racines. Ainsi, selon les caprices de l’imagination, ces charpentes se transforment en vaisseau, en étranges sarcophages, en cocons. Puis, des photos en faisant foi, "l’insecte" se transforme. Il découvre peu à peu ses ailes pour finalement prendre son envol. Une œuvre qui repose sur les pôles de la nature et de la culture, de la mécanique et de l’organique.
LES CORPS QUI ABRITENT
Le travail de Brigitte Roy transpire beaucoup la féminité et la légèreté. L’artiste qui habite actuellement en Estrie a, entre autres, réalisé de délicates "sculptures" à partir d’anciens accessoires du quotidien dénichés dans les friperies. "Je n’utilise pas de vêtements neufs. Pour moi, c’est très important d’avoir des choses qui ont un sens, une histoire." Avec des jupons, elle a créé de romantiques cocons à suspendre au plafond; avec plus de 200 paires de gants, elle a fabriqué une gigantesque aile d’oiseau. "Je m’intéresse à tout ce qui enveloppe, qui abrite ou qui protège le corps", explique Roy.
Le concept de cette exposition a germé il y a deux ans, après que la créatrice ait entendu à la radio un reportage sur des réfugiés afghans ayant bâti un abri à partir de vêtements. Ensuite, l’idée de la parure se révélant aussi une protection ne l’a plus lâchée.
Jusqu’au 19 décembre
À la Galerie d’art du Parc
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