Le Centre national d’exposition à Jonquière présente les photographies de Jean-Pierre Tremblay. L’exposition intitulée Les Paysages invisibles regroupe des photographies réalisées par la technique de l’infrarouge, qui permet de voir un aspect des paysages invisible à l’œil nu. Le photographe a ainsi voulu fixer sur pellicule une perception secrète de la nature. Lorsqu’on lui demande pourquoi ses paysages sont fréquemment tirés de scènes urbaines, il répond que "les humains vivant surtout en milieu urbain oublient souvent que la nature nous entoure de toutes parts, qu’elle est omniprésente". En effet, les scènes croquées principalement dans la région, à Québec et aussi, beaucoup, en Outaouais, font ressortir ce côté imposant de la végétation dans nos villes et nos parcs. Il faut voir ces arbres majestueux un peu partout à Ottawa, qui apparaissent sur ces photographies comme de grands fantômes blancs, qui recouvrent des étangs ou qui entourent des édifices. Aucune photo n’a subi de manipulation ou de modification numérique. Il ne s’agit pas de noir et blanc non plus, c’est une technique qui demande une pellicule particulière qui capte la lumière infrarouge, une partie du spectre qui n’est pas visible normalement. Et ce ne sont pas des images croquées la nuit; c’est seulement un phénomène physique qui demande une technique particulière et aussi de la pratique. Vous n’êtes pas fort en physique? Rassurez-vous, on peut simplement admirer les photos de Jean-Pierre Tremblay et en sortir avec une impression de… zen urbain. L’exposition Les Paysages invisibles est présentée au CNE jusqu’au 22 janvier 2005.