Du Coq à l'art : Commencer par la fin
Arts visuels

Du Coq à l’art : Commencer par la fin

Du Coq à l’art? Drôle de nom, non? C’est celui, accrocheur, du festival des finissants en art de l’UQAC qui en est cette année à sa troisième édition.

Ils sont presque une trentaine à terminer leurs études, qui au bac interdisciplinaire en arts (la majorité; ils sont 25), qui en enseignement des arts (4 finissants cette année). Ils sont près d’une trentaine à être fiers et fébriles. Pour eux, ce festival, c’est l’achèvement d’un parcours qui les a préparés à se lancer dans la vie professionnelle. "Oui, ça sert de clôture, c’est l’aboutissement de quelque chose, admet Noémie Payant, finissante en cinéma, sous l’approbation de ses collègues, mais c’est surtout un début…" "… Une continuité, enchaîne Isabelle Lapointe, qui exposera son installation au Centre des arts et de la culture. Je ne sens pas que ça s’arrête là. Cette œuvre s’inscrit dans une démarche qui se poursuit au-delà du diplôme."

Continuité, synthèse, transition, ouverture, la douzaine de finissants rencontrés étaient volubiles sur ce qu’ils vivent ces temps-ci. Ce festival, ils le préparent depuis plus d’un an, des dépliants à la pub télé. "On a dû apprendre à faire une conférence de presse, rigole Éric Roussel, finissant en cinéma et président du comité organisateur de l’événement, mais en même temps, ç’a été une bonne école pour la vraie vie, et ça donne une motivation supplémentaire." Pourquoi un festival plutôt qu’une simple exposition? "Parce qu’il y a plusieurs disciplines et on a voulu organiser plusieurs activités autour des vernissages", explique Maxim Gagné, finissant en théâtre.

L’événement, donc, qui s’étendra sur une dizaine de jours, se fait attrayant. On souhaite attirer la population, se rapprocher d’elle, la séduire, prouver que l’université n’est pas ce lieu fermé sur lui-même qu’on pourrait imaginer. Les artistes ont envie de rencontrer le public, de discuter avec lui, de lui faire la fête. Tous portent le même message: le désir d’être considérés comme des acteurs importants du développement régional. "La force de notre région, ce n’est pas seulement les usines et le bois. Ce qui attire les gens dans une région, c’est surtout sa culture. Notre développement passe aussi par la culture", remarque Sabrina Ruiz-Bourassa, finissante en peinture, alors que tous opinent et renchérissent. On s’étend sur l’importance de faire connaître le BIA – un programme exclusif à l’UQAC – dans les autres régions, mais avant tout ici-même. "On entend souvent les gens s’extasier sur les artistes des grandes villes; il faut qu’ils sachent qu’il y a des artistes ici et qu’ils ont autant de potentiel et de talent. Ce festival est aussi une façon de pouvoir le montrer", conclut Véronique Côté, finissante en sculpture. Tout le monde s’entend là-dessus.

Du 16 au 25 février
À divers endroits de l’arrondissement Chicoutimi
Vernissage évolutif
Le 17 février à 17 h
À la Galerie L’Oeuvre de l’Autre

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