Alain Fleurent : Bêtes pas bêtes

Artiste local, Alain Fleurent ne crée jamais pour satisfaire un concept. Il laisse plutôt parler ses pulsions, l’idée globale d’un projet se confirmant un peu plus tard. Dans le cas de son exposition Le Carnaval des animaux II, il s’est fait influencer par une soirée portes ouvertes au Zoo de Granby, où le public était invité à visiter un jardin d’animaux de lumière. Sur place, il a réalisé que les gens semblaient davantage fascinés par le monde culturel et virtuel que par la réalité. Cette vision est demeurée latente pendant quelque temps, puis elle s’est matérialisée de façon inattendue.

Présentée à la Galerie d’art du Parc, l’exposition Le Carnaval des animaux II regroupe des œuvres aux techniques multiples: peinture, vidéo, sérigraphie sur verre, estampe. Ces dernières suggèrent entre autres des récits de chasse. Quelques estampes rappellent d’ailleurs les dessins que l’homme de la préhistoire réalisait parfois sur les parois des grottes. En fait, dans ses différentes pièces, Fleurent s’interroge sur les impacts de l’évolution de l’être humain, qui tente de se soustraire à ses instincts et qui change ainsi certains paramètres. Rêvant d’un monde où ce dernier serait à nouveau en harmonie avec la nature, il conçoit ses œuvres dans un esprit très zen. Il utilise des matériaux vivants, c’est-à-dire recyclés, privilégie les images imprécises et les couleurs terre. "Je veux retrouver l’équilibre de la bibitte qui vit en nous, dit-il. La nature me nourrit. Elle est la portion d’énergie vitale."

Jusqu’au 27 mars
À la Galerie d’art du Parc

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