INSECTIVORE : Notes arts visuels
Cérèse, dollichopode, méloé, sarpède et autres chrysopes pourraient bien être des pierres précieuses ornant des bijoux de prix. Ils sont si attirants, si colorés, si scintillants, et peut-être même aussi intimidants lorsqu’ils sont vus par l’œil magique de Claude Dallaire. Le photographe s’est intéressé au monde merveilleux des bibittes, que sa caméra a croquées en très, très, très gros plans.
Chaque bestiole est seule sur sa toile blanche, dans une esthétique épurée laissant toute la place à la beauté de ces spécimens. Un gros barbot ressemble à un joyau ancestral; un maringouin peut être aussi gracieux qu’une frêle ballerine; les yeux d’une mouche, on le savait, sont composés de mille et une facettes multicolores. Mais les a-t-on déjà vraiment vus? Le résultat est pour le moins fascinant. Devant une énorme guêpe, une immense fourmi, un ver de terre gigantesque, on a l’impression d’avoir accès à quelque secret jusque-là inaccessible. Le texte est réduit au nom de la bête et à l’ordre à laquelle elle appartient, le photographe nous invitant à se renseigner davantage par d’autres moyens (notamment le Web) si l’intérêt y est. Cette particularité a été très appréciée des enfants, qui ont pu savourer l’intégralité de l’exposition.
Jusqu’au 15 mai, Portrait de bestioles du Québec partage la Salle du Musée du fjord avec Les Ornithoptères, des papillons aux ailes d’oiseaux, une exposition tout aussi impressionnante sur ces fameux papillons des îles tropicales. Il reste quelques jours pour en profiter.