Karine Ouellet : En extension
Karine Ouellet parle de la fragilité dans Corps limite, l’exposition qu’elle présente à l’Atelier Silex.
Karine Ouellet a créé Corps limite grâce à une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec. Habituée aux refus, l’artiste de Saint-Valérien ne s’attendait plus à un tel cadeau. Ainsi, lorsque le CALQ lui a octroyé cette récompense, elle se souvient d’avoir mal lu la lettre et d’avoir déchiffré que l’organisme "avait le regret de lui annoncer…" Ce n’est qu’à la deuxième lecture que les vrais mots ont pris leur sens véritable.
Pour ce projet, la jeune femme désirait aborder le thème de la fragilité. Travaillant à partir de bas de nylon, d’acrylique et de résine, elle a donné vie de façon intuitive à des sculptures abstraites en extension. "Ça peut faire référence à des parties du corps étirées à leur extrême. Mais ça reste quelque chose d’impossible", souligne-t-elle. En fait, Karine Ouellet aime bien étudier la forme et ses possibilités.
Les œuvres occupent les différentes dimensions de l’espace de la galerie. Certaines sont suspendues ou accrochées au mur, d’autres ont leur socle sur le plancher. En les expliquant, l’artiste admet que ses créations récentes sont plus agréables à regarder que celles du passé. "Avant, c’était plus organique, plus repoussant. Maintenant, les formes sont plus épurées, moins répugnantes. Elles sont plus complexes et présentent plus de courbes." Malgré une certaine évolution, ses sculptures conservent toujours leur côté charnel. Karine Ouellet signale que la peau se révèle une texture fort intéressante à reproduire.
Il y a aujourd’hui cinq ou six ans que la sculpteure du Bas-du-Fleuve explore les limites de la résine et du plastique. Ce goût pour les matières malléables, mais qui se solidifient par la suite, a commencé sur les bancs de l’école. Depuis, elle peaufine ses techniques; elle s’amuse.
Jusqu’au 1er juin
À l’Atelier Silex
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