Visites dans les musées : Course à relais
Apprendre, découvrir, s’instruire; se détendre, flâner, goûter: il y a mille raisons de visiter un musée. Nos propositions de l’été.
L’été s’avère le moment idéal pour découvrir, en plus des grands musées dont nous faisons régulièrement la visite, ceux que l’on connaît moins, et surtout pour sortir des sentiers battus. Les musées de toutes sortes sont nombreux; on en compte en fait un peu plus de 400 partout dans la province, et une quarantaine à Québec même. D’ailleurs, notre intérêt pour le patrimoine et l’architecture peut facilement être comblé dans la seule région de Québec. Quel plaisir que de visiter des maisons ancestrales! Heureusement, certaines ouvrent leurs portes au public pendant la saison estivale: la Maison des Jésuites de Sillery par exemple, construite au XVIIIe siècle, ainsi que la Maison François-Xavier-Garneau, située sur la rue Saint-Flavien et construite au XIXe siècle. À Charlesbourg, il faudra visiter le Moulin des Jésuites. Pour remonter encore plus dans le temps, il faut songer à faire une visite au Musée des Ursulines, qui retrace l’histoire de cette communauté religieuse depuis son arrivée à Québec en 1639. L’idéal sera de visiter la Chapelle des Ursulines, où l’on peut voir notamment un tableau du XVIIIe siècle peint par frère Luc (une curiosité d’historiens!).
Dans la catégorie "Sortons de la ville cet après-midi", le Domaine Joly-De Lotbinière est un endroit champêtre où se balader et même pique-niquer. Le Domaine est situé à moins d’une heure de Québec en voiture. Moyennant une dizaine de dollars, on peut visiter la maison seigneuriale du XIXe siècle et les jardins. Les Jardins de Métis, au cœur du Bas-Saint-Laurent, demeurent un arrêt obligé. Quelque 3000 plantes indigènes et exotiques poussent dans ce superbe îlot de nature longeant le fleuve. Cet été encore s’y déroule le Festival international de jardins, un événement artistique unique en Amérique du Nord qui regroupe des sculpteurs et des architectes s’adonnant à leur art en pleine nature. Pour la sixième édition, on pourra voir les interventions de plusieurs artistes d’ici et d’ailleurs, dont BGL, Jean-Pierre Bourgault et Maxime Bourgault.
Les musées touchent à tout! Même l’art culinaire n’est pas en reste. Si l’Aventure Leclerc nous apparaît pour le moment de l’ordre des curiosités, un de nos préférés reste le Musée de l’abeille (Économusée du miel), en route vers le cap Tourmente. Non seulement y apprend-on une foule de choses sur le travail des abeilles, mais on peut surtout s’y procurer de l’hydromel, ce vin de miel que produisent les apiculteurs québécois. La tradition du vin de miel remonte à l’Antiquité! Ce breuvage estival par excellence, qu’on appelle aussi "nectar des dieux", est le vin apéritif parfait pour les amateurs de produits du terroir. Chemin faisant, faites un arrêt au Vieux Couvent de Château-Richer, sur l’avenue Royale, où loge le Centre d’interprétation de la Côte-de-Beaupré. Le site historique et archéologique contient des vestiges du premier couvent, construit en 1697.
Il faut le rappeler, les musées ne s’adressent pas seulement aux gens de passage. Il est aussi possible de découvrir notre propre ville à travers eux: "C’est une activité démocratique, bien moins chère que d’aller au cinéma!" souligne Marie-Dominique Labelle, présidente du Regroupement des institutions muséales du Québec. Entre le Choco-Musée et le Musée national des beaux-arts, la carte des musées ratisse large, il va sans dire. Anciens monastères, maisons ancestrales, les musées sont des lieux collectifs dont on ne mesure peut-être pas toujours suffisamment l’importance. Ils s’avèrent surtout d’inestimables passerelles entre le passé et le présent, que l’on peut franchir le temps d’une visite.
Pour plus d’information: www.museocapitale.qc.ca ou (418) 641-6172.