Les Plasticiens : Art plastique
Arts visuels

Les Plasticiens : Art plastique

Avec Les Plasticiens, le Musée des beaux-arts de Sherbrooke souligne les 50 ans de la signature du Manifeste des Plasticiens: un document marquant dans l’histoire de l’art du Québec.

Pour monter cette exposition, la conservatrice, Suzanne Pressé, a réuni une soixantaine d’œuvres des quatre signataires du Manifeste: Louis Belzile, Jauran, Jean-Paul Jérôme et Fernand Toupin.

Les Plasticiens ont été les premiers artistes québécois à s’intéresser à l’abstraction géométrique. Leurs œuvres étaient constituées de formes géométriques aux tons harmonieux. C’est le 10 février 1955 à Montréal qu’ils ont signé le Manifeste en réaction au courant automatiste, auquel ils reconnaissaient toutefois une place importante dans l’histoire de l’art. "Ils ont influencé plusieurs générations d’artistes", souligne Suzanne Pressé, qui a déniché plusieurs des œuvres exposées dans des collections privées.

Des quatre signataires, deux sont toujours vivants: Louis Belzile et Fernand Toupin. Rodolphe de Repentigny, dit Jauran, la tête pensante du mouvement, est décédé en 1959, à 33 ans, lors d’un accident d’alpinisme dans les Rocheuses. Également critique d’art, Jauran écrivait sous le pseudonyme de François Bourgogne. Parmi ses œuvres, le Musée expose Équilibre (1953), le tableau considéré comme précurseur du mouvement. Suzanne Pressé a aussi réussi à retracer quelques-unes de ses photos plasticiennes, qui reprennent l’idée de formes géométriques.

Les visiteurs remarqueront peut-être que le Musée expose moins d’œuvres de Jean-Paul Jérôme. C’est que la plupart des tableaux qu’il a créés durant sa période plasticienne n’ont malheureusement pas survécu à l’épreuve du temps.

PRIX DU PUBLIC

La gagnante du Prix du public du Salon du Printemps des artistes, Mary Cartmel.

Par ailleurs, notons que la sculpteure Mary Cartmel a remporté le Prix du public décerné dans le cadre du Salon du Printemps des artistes des Cantons-de-l’Est, une exposition qui a pris fin récemment au Musée des beaux-arts. Le public a craqué pour ses oiseaux taillés dans la stéatite, une pierre importée du Brésil.

Mme Cartmel était suivie de près par Diane Trépanière, auteure de l’hommage aux victimes de Polytechnique, et de Josée Perreault, qui exposait de jolies aquarelles inspirées d’un voyage en Chine.

Jusqu’au 18 septembre
Au Musée des beaux-arts de Sherbrooke

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