Arts visuels

Plus que des objets religieux, Des objets sortis de leur contexte : Notes arts visuels

PLUS QUE DES OBJETS RELIGIEUX…

Au Centre historique des Sœurs de Notre-Dame du Bon-Conseil de Chicoutimi, une fenêtre sur l’histoire est ouverte pour nous. En plus d’avoir l’occasion de contempler des objets religieux ayant appartenu, entre autres, aux fondateurs monseigneur Michel-Thomas Labrecque, troisième évêque de Chicoutimi, et Françoise Simard, mère Marie du Bon-Conseil, une visite nous permet de prendre conscience de l’influence de cette organisation religieuse régionale sur l’éducation de la population. L’exposition nous présente du mobilier, des livres et aussi des photos d’époque qui nous donnent la chance de voir à quoi ressemblaient les premières salles de classe, par exemple. Les pièces exposées nous permettent de suivre le travail de missionnaire à travers le temps, mais aussi à travers le monde, de cette congrégation. Un lieu qui nous incite à sortir les sœurs du couvent pour les remettre à leur véritable place, auprès des ménagères, des économistes, des taxidermistes et même des cultivateurs par leur fonction d’enseignantes. Le parcours est ponctué d’un court film sur les révélations du Sacré-Cœur de Jésus. Des guides qui possèdent de solides compétences historiques peuvent nous accompagner dans notre visite et nous donner maints détails historiques et anecdotiques sur les objets et croyances entourant les Sœurs du Bon-Conseil. Finalement, la présentation peut se terminer par l’exploration des lieux d’époque que sont les appartements de la fondatrice et la chapelle.

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DES OBJETS SORTIS DE LEUR CONTEXTE…

Des fleurs sous les étoiles de Jérôme Fortin.

Au CNE de Jonquière, on peut voir l’exposition Ici et là de Jérôme Fortin jusqu’au 5 septembre. Les œuvres qui nous sont présentées ont été réalisées entre 1995 et 2002 par un artiste au parcours bien rempli. La particularité de son art est la collection d’objets, que l’on pourrait tout aussi bien retrouver dans les déchets, qu’il réorganise pour créer des œuvres où l’esthétique domine. Jérôme Fortin est un collectionneur, un bricoleur, un poète de l’objet. Il s’intéresse aux matériaux de tous genres: allumettes, bouteilles vides, clés, capsules de bouteilles, pages de livres, etc. L’artiste s’est laissé inspirer par la mer pour plusieurs œuvres; il a recueilli les bouteilles vides qu’elle lui livrait, les a découpées, puis assemblées en une forme s’apparentant à celle d’un hublot de bateau, tout en vagues et en reflets, comme la vision que nous donnerait une longue-vue des flots. Ses pièces intitulées Solitude sont le résultat d’un véritable jeu de patience. Avec un minutieux travail de pliage, il a regroupé des pages de romans ou de bandes dessinées en un assemblage au relief surprenant. Sous ses mains, les menus objets nous apparaissent tour à tour comme une fleur, un cercle, une étoile, qui sont présentés à la façon d’un joaillier dans un véritable concert de couleurs. Jérôme Fortin a réalisé 11 expositions personnelles qui se sont tenues au Canada, aux États-Unis et au Japon. De plus, il a remporté le prix Pierre Ayot en 2004.