BIEC : Jeter l'encre!
Arts visuels

BIEC : Jeter l’encre!

Pour la BIEC, les jours coulent doucement. C’est dans moins d’un mois que l’exposition internationale pliera bagage.

Le message a circulé pendant plusieurs mois aux quatre coins du monde: la Biennale internationale d’estampe contemporaine de Trois-Rivières (BIEC) invitait les artistes à participer à la quatrième édition de son concours. Près de 500 créateurs ont répondu à l’appel. Après une sélection attentive, une soixantaine de noms issus de 18 pays différents ont été retenus. C’est leur travail qui est exposé jusqu’au 4 septembre à la Galerie d’art du Parc, au Centre d’exposition Raymond-Lasnier, à la Maison Hertel-de-la-Fresnière et à l’Ancienne Gare de Trois-Rivières.

CHACUN SON ESPACE

La Biennale présente de cinq à sept œuvres de chacun des artistes. Les organisateurs ont pris soin d’accrocher ces dernières dans le lieu qui leur convenait le mieux, où elles gagnaient en beauté. Misant sur la qualité plutôt que sur la quantité, ils ont préféré aménager l’espace de façon à produire de petites expositions solos. Sans trop insister sur le sujet, Guy Langevin, l’un des maîtres d’œuvre de l’événement, explique que les diverses réalisations ont également été regroupées selon leur propos. "À la Biennale, il n’y a pas de thématique en soi. Mais il en ressort une malgré tout. Cette année, il y a beaucoup de personnages et d’œuvres qui traitent de l’habitation", soutient-il. Il remarque que, comparativement aux éditions précédentes, l’abstraction occupe une place moindre.

Sur les quelque 60 participants, près du tiers proviennent du Canada. Les Pays-Bas et la Pologne sont également des pays fort bien représentés à la Biennale.

L’ART D’UNE VISITE

Le site de la Biennale se révèle plutôt éclaté. Il faut donc marcher un peu si l’on désire faire le tour complet du rendez-vous artistique. Il n’est pas nécessaire de fréquenter les salles dans un ordre précis pour lire les estampes de façon adéquate. Cependant, Guy Langevin suggère aux néophytes de commencer par une escale au Musée québécois de culture populaire, où se tient l’exposition hors concours L’Artiste et son atelier. Celle-ci propose une incursion dans l’univers du graveur. Elle montre ses outils ainsi que le travail de quelques gagnants du Concours d’estampes Loto-Québec, de 1978 à 2003.

LES PRIX

Les lauréats 2005 du BIEC ont été dévoilés à son ouverture. La Norvégienne Giske Sigmundstad a reçu le Grand Prix; Sandy Sikes, du Royaume-Uni, le second. La Québécoise Ludmilla Armata, quant à elle, a gagné le Prix Loto-Québec. Seul le Prix du public reste encore à être attribué. Il sera remis lors de la clôture de l’événement à l’artiste ayant reçu le plus grand nombre de votes.

Jusqu’au 4 septembre
Au centre-ville de Trois-Rivières
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