Murirs : Le cinquième élément
Arts visuels

Murirs : Le cinquième élément

Le collectif d’artistes MURIRS vient d’inaugurer sa cinquième murale au centre-ville de Sherbrooke; une œuvre qui fait revivre les belles années de la rue Alexandre.

Les artistes du groupe MURIRS ont peint durant deux mois pour donner vie à la scène, qui nous plonge en 1957 au moment où la cathédrale Saint-Michel fut inaugurée. L’œuvre occupe tout un mur du 364, rue Alexandre. La Ville de Sherbrooke a acheté le terrain adjacent au bâtiment pour y aménager une place publique.

Le coordonnateur de l’aventure, Serge Malenfant, avait la voix étranglée par l’émotion le jour de l’inauguration officielle. Il faut dire qu’il est né dans le quartier mis en valeur par cette cinquième fresque. Plusieurs autres personnalités publiques y ont grandi. Certaines sont immortalisées par la murale: le comédien Jean Besré, l’ancien maire de Sherbrooke Armand Nadeau, le frère Théode, le hockeyeur Gerry Plamondon, le joueur de baseball Yvon Ellyson et tante Margot, qui ouvrit la première pré-maternelle de la province en 1944. "Il n’y a pas autant de personnalités connues que dans les autres murales, car on voulait que ça reflète le quotidien ouvrier", constate Serge Malenfant.

Le quartier, surnommé "Petit Canada" à l’époque, était surtout habité par des gens qui travaillaient dans les usines avoisinantes. La recherche historique en vue de donner vie à cette fresque a été complétée durant l’hiver. Les personnages et le décor ont vu le jour sous la main d’une jolie brochette d’artistes: la directrice artistique Geneviève Reesor, Gabriel Aubert, Luc Beaudoin, Annie Bilodeau, Véronique Boislard, Raphaëlle Coulombe-Allie, Hélène Fleury, Geneviève Gendron, Denis Jacques, Ève Leblond, Ann Lockquell, Carole Moisan, Guillaume Rancourt, Bruno Rathbone, Gabye Roy et Gabriela Sanchez. Les artistes-peintres ont travaillé jusqu’à la veille de l’inauguration officielle, question d’y ajouter une foule de détails. Saurez-vous trouver le gnome? Ou encore les 16 coccinelles qui représentent les artistes du regroupement?

MURIRS songe déjà à la prochaine murale et projette de mettre en place une loterie-portrait qui permettrait au public de participer au financement de l’œuvre. Parmi les prix à gagner: la chance de voir sa bette ou celle d’un être cher sur la murale.