Galerie d'art de l'Université : Paysages bien visibles
Arts visuels

Galerie d’art de l’Université : Paysages bien visibles

La Galerie d’art de l’Université de Sherbrooke présente ces jours-ci l’exposition la plus importante de son histoire.

Ouverte depuis plus d’un an, la nouvelle Galerie d’art de l’Université de Sherbrooke répond aujourd’hui parfaitement aux normes muséales internationales. Tout y est religieusement contrôlé: la température ambiante, le taux d’humidité, l’intensité de l’éclairage, la manipulation des œuvres…

La responsable de la Galerie, Johanne Brouillet, n’est pas peu fière du fait que son institution ait réussi à atteindre ce niveau. Elle a travaillé durant 20 ans pour doter l’Université d’une galerie de cette envergure.

C’est grâce à la qualité atteinte qu’elle peut aujourd’hui recevoir Le Paysage invisible. Révéler notre place dans le monde, une exposition d’œuvres provenant de la collection du Musée des beaux-arts du Canada. Réunies par le conservateur invité David Liss, les œuvres, qui ont toutes été créées au 20e siècle, véhiculent l’idée que les êtres humains et la nature sont interdépendants.

"Je voulais avoir cette exposition durant l’automne, car on est plus sensibles à la question du paysage durant cette période de l’année", observe Johanne.

Parmi les artistes, on compte des vedettes de l’art contemporain: Betty Goodwin, Lawren S. Harris, Gerhard Richter. Le tableau Effusion II de l’artiste estrienne Holly King fait partie du corpus. L’exposition est présentée en primeur à Sherbrooke.

POUR TOUS

En s’attardant devant les différentes œuvres, Johanne Brouillet souligne que tout le monde peut tirer parti de la visite de l’exposition. Les enfants prendront plaisir à identifier les animaux qui se cachent derrière les ailes des papillons dessinés par Jack Shadbolt. Leurs parents tenteront de décoder la trame narrative du tableau de Jane Ash Poitras intitulé Une prière sacrée pour une île sacrée.

Parmi ses œuvres favorites, Johanne Brouillet mentionne Rive nord du lac Supérieur de Lawren S. Harris. "Pour moi, c’est l’une des œuvres les plus importantes de l’art canadien, dit-elle. Elle est simple, efficace. C’est un réel portrait du paysage." La responsable de la Galerie n’hésite pas à présenter Bill Viola comme l’un de ses artistes préférés. Sa vidéo The Passing est présentée durant les heures d’ouverture de la galerie.

Maintenant que sa galerie répond aux rigoureuses normes internationales, Johanne Brouillet espère que la population viendra en profiter. "Je souhaite que les gens restent plus longtemps à la Galerie." Ça tombe bien, Le Paysage invisible donne le goût de flâner et de comprendre. Le vernissage a lieu le jeudi 15 septembre à 19 h.

Jusqu’au 23 octobre