Pierre Hamelin : Paroles d'animaux
Arts visuels

Pierre Hamelin : Paroles d’animaux

Dans l’univers de Pierre Hamelin, tous les animaux ont leurs petits secrets. L’artiste en présente quelques-uns dans Quelque part dans la forêt à quelques pas du petit pont de bois.

Pierre Hamelin adore la nature et ses merveilles. Établi dans la campagne de Précieux-Sang, il laisse son imaginaire s’imprégner de petites histoires impossibles. Les grenouilles veulent se transformer en prince; les renards prennent mal une remarque désobligeante; un grizzli sauve un saumon de la noyade; un spectre se met à hanter un tableau dès que la nuit tombe. "Dans mes toiles, je prête aux animaux des regards et des sentiments humains", soutient l’artiste à la créativité débordante.

Curieusement, ses œuvres fort ludiques se rapprochent de la bande dessinée. "Il y a de l’humour un peu dans mes trucs. De la couleur aussi… J’ai toujours fait des toiles très colorées. Et là, j’ai essayé de reproduire mes personnages avec seulement des tons de gris et de petites touches de couleurs." Si le parallèle est possible entre sa peinture et la BD, Hamelin se défend d’opter volontairement pour ce style. "Je ne pars pas avec une idée préconçue", dit-il. Tout naît de manière spontanée. Il "barbouille" sa toile, puis apparaissent des formes, des paysages. Parfois, les images font de légers clins d’œil à des souvenirs. Par exemple, il a immortalisé deux écureuils, morts écrasés par une voiture, dans ses tableaux. Une façon de souligner leur court passage dans cette vie… "Chaque toile est un petit conte. Et tout le monde peut se raconter sa propre histoire. Mais le titre aide à la lecture. C’est comme un complément", insiste-t-il.

Réalisée au cours des derniers mois pour la Galerie d’art du Parc, son exposition Quelque part dans la forêt à quelques pas du petit pont de bois regroupe une cinquantaine d’acryliques. Elle propose autant des petits formats que des toiles qui demandent un peu plus d’espace. Chacune de ses créations est le résultat de l’application de couches successives de peinture. "Il y en a bien épais. Si on pouvait regarder mes tableaux aux rayons X…" rit-il en nous laissant imaginer tout le travail derrière chaque œuvre.

Jusqu’au 23 octobre
À la Galerie d’art du Parc
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