PHRÉATIQUE : Notes Arts visuels
Après quelques semaines de résidence, Marc Dulude vernit le vendredi 14 octobre à 17 h l’exposition Phréatique. Originaire de la région, l’artiste qui demeure maintenant à Montréal a complété un baccalauréat interdisciplinaire en arts et une maîtrise en arts visuels à l’UQAC. C’est dans le cadre de ces études qu’on a pu voir ses premières expositions dans lesquelles, déjà, on pouvait reconnaître des paradigmes communs à sa pratique actuelle. Les installations de Marc Dulude sont souvent de grandes constructions qui envahissent et remodèlent l’espace dans lequel elles prennent place. En pénétrant dans ce lieu redéfini, le visiteur se sent englobé dans l’œuvre, comme s’il appartenait désormais à part entière à cette espèce de monde insolite et ludique. Ludique aussi par l’intégration de toutes sortes de petits mécanismes, de dispositifs en tous genres, de babioles électroniques, le tout s’activant seul de façon aléatoire, ou d’un geste du visiteur, ou encore par sa seule présence, déclenchant tantôt un jeu de lumière, tantôt un son ou un mouvement. La surprise première laisse place alors à la curiosité et au questionnement. Façonnant la matière en superposant des couches de ceci ou de cela, insérant des trous, intégrant des masses buboniques, Marc Dulude sculpte des œuvres à mi-chemin entre l’organique, le cellulaire et le technologique. Très tôt dans sa pratique, il s’intéresse à l’eau pour ce que ce matériau a de paradoxes: "C’est un matériau séduisant et doux, mais en même temps, c’est très difficile à manipuler. L’eau a un côté rebelle et un côté obéissant, note l’artiste. J’aime aussi la charge métaphorique qu’elle représente… c’est viscéral, je pense!" Poétique, esthétique et interactive, la pratique de Marc Dulude vient chercher le résidu d’étonnement dormant en chaque adulte.