Carnets de Chine : Aquarelles de Chine
Après avoir voyagé jusqu’en France, les Carnets de Chine de l’aquarelliste Josée Perreault font escale au Musée Beaulne de Coaticook.
Il y a trois ans, Josée Perreault s’est rendue en Chine pour un périple de trois mois. L’artiste a choisi de visiter ce pays pour le simple plaisir, sans se douter que le voyage allait déboucher sur une série d’aquarelles. D’autant plus que, sur place, elle avait été frappée par le gris ambiant.
Lorsqu’elle s’est mise à travailler sur ses Carnets de Chine, Josée Perreault a donc changé sa palette de couleurs habituelle. Privilégiant les couleurs franches, elle a exploré des teintes "mutées et brisées" pour cette série de tableaux. "Ça m’a pris quatre mois avant de sortir un tableau que j’aimais", indique l’artiste de Saint-Adrien-de-Ham.
L’originalité de l’exposition réside dans la bande sonore qui accompagne la visite. Divisés en huit sections ayant un lien avec la géographie du pays, les tableaux sont racontés par l’artiste à travers l’ambiance sonore qu’elle a enregistrée sur place. "La Chine, c’est vraiment bruyant, raconte l’artiste. Je ne me voyais pas juste proposer des tableaux silencieux." La bande sonore est bonifiée par la voix de Josée, qui nous parle de la Chine à travers des extraits de son journal de bord. Les œuvres nous font découvrir les paysages des campagnes et la vie quotidienne des Chinois.
Les œuvres de Josée Perreault sont présentes dans un autre endroit de Coaticook. L’aquarelliste vient d’inaugurer une série de toiles exposées de façon permanente au Centre de santé et de services sociaux de la MRC de Coaticook. De grandes dimensions, les tableaux visent à enjoliver la vie des résidents de l’aile des soins palliatifs avec des paysages et des scènes de vie typiques de la région: la cabane à sucre, la pêche, les ponts couverts, etc. Inspirée par un autre voyage, Josée Perreault s’apprête maintenant à recréer les ambiances méditerranéennes qu’elle a captées en France, en Espagne et en Sicile. Parions que le gris ne sera pas le ton dominant, cette fois-ci.
MIROIR, MIROIR, DIS-MOI…
Dans un autre ordre d’idées, mentionnons la fin d’une exposition qui vaut le détour: Le revers des reflets, à la Galerie Horace. À l’aide de miroirs marqués de ses propres mots, l’artiste Jean Dubois aborde le rapport qu’on entretient avec notre propre reflet. Les miroirs sont truffés de paroles qui nous laissent songeurs. Un exemple: "En regardant bien, il ne s’agit pas d’une ride, mais d’un endroit délaissé par l’insouciance." À l’entrée de la galerie, un grand miroir équipé de senseurs surprend le visiteur qui s’aventure à le toucher. À voir jusqu’à dimanche.
Jusqu’au 22 décembre
Au Musée Beaulne
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