PLAISIRS ABSTRAITS : Notes arts visuels
Jusqu’à tout dernièrement, le Centre national d’exposition présentait l’œuvre de Guido Nincheri dans le but affirmé de donner une nouvelle visibilité au patrimoine religieux. Même si l’exposition est terminée, on projette déjà de la faire revivre, probablement pendant l’été, peut-être sous une autre forme. En attendant, il vous reste une chance de visiter l’exposition de la dixième Expérience photographique internationale des monuments 2005, qui se termine le 20 novembre. Le projet trouve à sa source un concours organisé en 1996 par le gouvernement catalan. Des jeunes de 9 à 23 ans provenant de plusieurs pays du monde, grâce à un encadrement adéquat, se sont approprié leur patrimoine. La qualité de plusieurs photos est déroutante.
Avec l’espoir que les enseignants arrivent à s’entendre avec le gouvernement et qu’ils mettent fin au boycott des activités culturelles, les responsables du CNE ont décidé de prolonger l’exposition intitulée L’abstraction: une manière de voir. Un programme éducatif exceptionnel dort sur les tablettes en attendant le retour des groupes scolaires. Ceux qui ont la chance de s’y rendre sont confrontés à des œuvres qui interrogent la façon dont nous pouvons percevoir ce qui nous entoure et qui permet d’envisager le langage artistique abstrait comme une fenêtre nouvelle s’ouvrant sur une réalité telle que nous avons rarement la chance de l’apprécier.
Grâce à la participation du Musée national des beaux-arts du Québec, qui a organisé et mis en circulation l’exposition, certaines œuvres d’artistes qui se sont inscrits parmi les grands noms de l’art québécois sont présentées au public de la région: l’une des cibles de Claude Tousignant, reconnu pour la richesse de ses couleurs et le pouvoir attractif de ses œuvres, une série de peintures de Guy Pellerin, qui a reçu pour ce projet le prix Ozias-Leduc 2004, etc. Souvent frappantes de simplicité, elles n’en demeurent pas moins des œuvres d’une qualité exceptionnelle. Les couleurs et les textures de l’installation de Marie-Claude Bouthillier sont tout simplement remarquables. Quelques bouts de bois, une plage et des ombres permettent à Serge Tousignant de signer un ensemble photographique qui laisse des traces. Cette semaine, laissons ouvrir notre perception du monde et flirter notre imaginaire avec ces univers éclatants.