Arts visuels

DES OEUVRES TOUCHANTES : Notes Arts visuels

Au même moment, dans la Salle II, nous pourrons caresser du regard le projet de Mathilde Martel-Coutu, qui entretient un rapport artistique particulier au corps. Avec Le Blanc du corps, elle s’intéresse à l’espace de la peau d’un point de vue pictural et photographique. Que la peau soit veloutée ou rugueuse, délicate ou épaisse, elle est souvent imparfaite, voire signée par cette imperfection. C’est en quelque sorte un accident qui a mis l’artiste sur la piste de ce travail, projet final de sa maîtrise en création à l’UQAC: la peinture versée sur du verre et séchée se desquame en fines membranes rappelant étrangement l’aspect de l’épiderme. Martel-Coutu tente aussi de voir comment elle peut traiter différemment son sujet de prédilection, le corps, selon le médium qu’elle utilise. Avec la photographie, elle s’intéressera plutôt aux phanères, ces annexes de la peau (poils, cheveux, ongles). Toutes ses pièces sont encadrées, 48 carrés dont la forme permet de mieux aménager la composition totale. Dans cette mise en scène, derrière un verre protecteur, la peau devient un territoire à découvrir.