Joey Morgan : De battre mon cour s’est arrêté
Une troublante exposition de Joey Morgan est présentée à la Galerie d’art de l’Université de Sherbrooke jusqu’à la mi-décembre.
Avec Science (véritable) {Anatomies // comparées}, Joey Morgan élève le cœur au rang d’objet d’art. Toutes les œuvres présentées dans cette exposition représentent le cœur, de façon virtuelle ou tangible. L’artiste utilise la vidéo et près d’une centaine d’images comme support. Les images sont produites d’après un ensemble de cœurs modelés dans l’argile, dont certaines altérations ont été accentuées par un traitement informatique. "Par une transformation de ces "vrais faux" cœurs, Joey Morgan érige en objet d’art cet organe essentiel à la vie", souligne la responsable de la galerie, Johanne Brouillet. "Ses images évoquent tantôt le corail, tantôt le minéral. Ce sujet semble à première vue clinique mais, une fois traité, pose un tout autre regard."
Les œuvres sont divisées en trois sections: des photos grand format, exposées sur un mur peint en rouge, des photos très petit format, présentées sur des boîtiers de bois laqués de résine, et une installation vidéo de 12 minutes. Les images de la vidéo changent au rythme d’un battement. On y entend des extraits d’un cantique et la voix d’une femme décrivant l’écoulement de son sang par de multiples petites coupures. "La bande son nous transporte davantage dans un univers onirique tranchant avec le regard clinique", constate Johanne Brouillet. Déstabilisant.
Jusqu’au 17 décembre
À la Galerie d’art de l’Université de Sherbrooke
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