Galerie Horace : Collectionneurs d’art
L’exposition Butins, musées et autres curiosités nous montre qu’au-delà de la philatélie ou de la collection de bibelots, le processus de collection est une pratique courante pour plusieurs artistes actuels.
Par la participation de six artistes collectionneurs, Butins, musées et autres curiosités, présentée à la Galerie Horace jusqu’au 23 décembre, propose une réflexion et une exploration des différents enjeux et des motivations derrière la pratique de la collection aujourd’hui: de la quête initiale à la classification et à la systématisation des objets, de la collection d’objets anodins au cabinet de curiosités et aux musées, de l’accumulation et la surconsommation au fétichisme, au désir, au souvenir.
Trois des artistes qui participent à l’exposition font partie du Regroupement des artistes des Cantons de l’Est (RACE), qui gère la Galerie: Lisa Driver, Brigitte Roy et Tanya St-Pierre. Le sextuor est complété par Anne Ramsden de Montréal, Danièle Bergeron de Saint-Lambert et Kenji Sugiyama, qui est originaire du Japon.
TOUR D’HORIZON
Un des mini-musées de Kenji Sugiyama. |
La plupart des créations présentées sont des installations. Ces espaces en trois dimensions rendent le tour de galerie très intéressant, car on pénètre dans un univers intimiste, l’intimité propre à la collection.
En entrant dans la Galerie, attention où vous mettez les pieds pour ne pas écraser les trouvailles de la chatte de Lisa Driver! L’artiste en a fait des sérigraphies réparties sur le plancher. Kenji Sugiyama nous fait visiter ses musées miniatures construits à partir de boîtes de carton récupérées, boîtes aussi banales que celles de spaghettis ou de fromage, comme la fameuse Vache qui rit. Les œuvres qui se retrouvent dans ces mini-musées sont des créations personnelles Nous vous suggérons de vous placer au bout de la rangée de boîtes pour regarder à l’intérieur. Fascinant!
La création de Brigitte Roy, un assemblage fait de gants récupérés, provoque des jeux d’optique confondants. Danièle Bergeron a construit son œuvre à partir d’objets trouvés ici et là dans la rue. Cette artiste est celle qui a décidé de transformer les nids-de-poule des rues de Montréal en vrais nids de poule, œufs inclus! Anne Ramsden nous propose un voyage à partir du principe de la collection, mais tout en gardant à l’esprit l’œuvre conceptuelle, c’est-à-dire une représentation d’objets immatériels.
La dernière et non la moindre, c’est l’installation de Tanya St-Pierre, qui nous fait faire une visite dans le petit musée des horreurs proposé par le Dr Tanr. Pour ceux qui ont un penchant pour le morbide, c’est une installation à aller voir.
Bref, une exposition intéressante et accessible à tous, car notre regard est sollicité et personne ne peut résister, à mon avis, à la curiosité d’explorer les installations en profondeur et de refaire le tour plus d’une fois.
Jusqu’au 23 décembre
À la Galerie Horace
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