Patsy Hayes : Beauté naturelle
La photographe Patsy Hayes a fouillé parmi ses souvenirs pour donner vie à Composer la nature, une expo hétéroclite qui s’inspire de la force créatrice de la nature.
Karine Gélinas
Patsy Hayes a savouré pendant plusieurs années les beautés de la métropole. Un jour, elle a senti le besoin de s’éclipser, de quitter le bruit pour retrouver le silence. Caméra au cou, elle s’est exilée dans le nord de la Colombie-Britannique à la recherche d’images sauvages et d’une paix nouvelle. Ce périple avait été précédé d’un pèlerinage photographique en Gaspésie et sur la Côte-Nord. Son intérêt pour le paysage était né.
"J’étais tellement attirée par la présence de l’eau, se souvient la jeune femme de 28 ans originaire du Cap-de-la-Madeleine. C’était vraiment fort. Après ça, j’ai décidé que d’attendre mes vacances l’été pour aller faire ce que j’aimais, ce n’était pas suffisant. Je voulais faire l’expérience de vivre dans la nature omniprésente. Je suis donc allée vivre en Colombie-Britannique, dans une région assez isolée. L’équivalent ici serait Schefferville." Là, Patsy Hayes travaille à temps partiel. Dès qu’elle a une minute, elle s’évade. Le temps n’existe plus. Elle capture sur pellicule – elle n’adhère pas au numérique – d’étonnantes créations de la nature. Elle immortalise des instants ou des objets que plus personne ne voit, tant ils font partie du quotidien: des troncs d’arbre, des algues, l’écume d’une rivière, l’océan et ses humeurs…
L’artiste peut passer de longs moments à tourner autour de ses sujets afin de trouver l’angle qui les mettra en valeur. "Il y a quelque chose de poétique dans mes photos. Je compose une image un peu comme on compose un poème. Pour moi, la photo, c’est ma façon de parler, ma voix. C’est comme ça que je m’exprime. (rires) Il y a la lumière, la couleur, toutes les lignes et les textures qui me fascinent dans la nature. Des fois, quand je marche, c’est instinctif, ce que je vois, ce sont des lignes, des formes. Et ça m’inspire un besoin fort de les photographier."
Composer la nature regroupe avant tout les clichés de son voyage de deux ans dans l’Ouest. Ceux-ci sont entrecoupés de photos de son aventure initiatique le long du Saint-Laurent ainsi que de créations (médiums mixtes) inspirées par l’environnement qui l’entoure.
Jusqu’au 5 février
Au Centre culturel Pauline-Julien
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