Taste: Choco-électro : Petites douceurs
Arts visuels

Taste: Choco-électro : Petites douceurs

Le trio Gloomy fera ses preuves lors de la deuxième édition de la soirée Taste: Choco-électro à la S.A.T. Rencontre avec les deux instigateurs de cet événement bon à s’en lécher les doigts.

Amateurs de sucreries et d’électro groovant, réjouissez-vous! Née du désir de rassembler le public autour de la musique électronique et de lui offrir une expérience "culino-musicale" mémorable, la soirée Taste permet de se sucrer le bec tout en découvrant des talents de la scène électro montréalaise. Après une première expérience concluante en septembre dernier (420 curieux rassemblés à la S.A.T.) et à l’approche de la Saint-Valentin, on nous propose une deuxième édition mettant en vedette Motus 3F, Gloomy, Pheek, Plaster ainsi que les D.J. Phuz et Sean Kosa. "Ce qui nous intéresse, c’est de donner la place à la création. On voulait trouver une manière de faire parler de nous et de donner la chance aux artistes que l’on aimait de se produire. En réalité, le chocolat, ce n’est qu’une excuse pour attirer le plus de monde possible à la recherche d’une soirée délirante, mais il y a une vraie raison: ça plaît aux filles!" explique Antoine Saint-Maur, l’un des deux organisateurs de la soirée et membre de Gloomy.

En conviant les groupes live qui privilégient une approche électro instrumentale, les musiciens qui composent sur laptop ainsi que les D.J., tout en conservant une philosophie dynamique et dansante, on mise sur un concept éclaté qui se donne des allures d’événement multidisciplinaire avec de la peinture en direct, des projections de vidéos et d’images expérimentales. "Règle générale, on ne mélange pas ces styles et ces disciplines mais notre idée, depuis le début, c’était de le faire! La vie est agréable ici et la scène culturelle bouge à fond. On trouvait le contexte idéal pour mettre sur pied ce projet", poursuit son collègue Julien Impératrice, également membre de Gloomy et maître d’œuvre de la boîte iD Productions. Guidés par le fondateur du Nujaz Festival, Philippe Olivier Guiraud, en contact avec les artisans de la scène électro-jazz, c’est aussi en assistant à des événements tels que le Picnik Électronik et Mutek que les deux verbomoteurs d’origine française ont établi leur liste de préférences, se sont créé des liens amicaux parmi les artistes montréalais et ont fondé Gloomy.

Se voulant un croisement de big beats, d’électroclash et de rock électronifié, le combo propose une concoction difficilement classable mais hautement dansable et promet un set des plus dévastateurs. Formé en septembre de l’an dernier, le trio (complété par Thomas Ghazi aux claviers analogiques) n’a pas chômé depuis avec une feuille de route bien remplie et des performances aux quatre coins de la Métropole. "C’est parti d’un trip de potes. On s’est retrouvés tous les trois ensemble au cours de l’été. Après avoir monté un premier spectacle en une nuit, on s’est mis à jouer une fois par semaine. On s’est demandé: qu’est-ce qu’on peut apporter qui ne se fait pas déjà? C’est devenu un trip intime où l’on fait tout ensemble", raconte Saint-Maur.

Une fois l’événement Taste terminé, les trois compères se lanceront tête première dans l’aventure d’un premier album studio, même s’il reste encore à dénicher un producteur ouvert d’esprit. "Comme on n’a pas de label, on fera ça à la maison, de manière indépendante, avance Impératrice. Notre son progresse à fond et on a hâte de sortir le disque tout en continuant de peaufiner notre style et faire en sorte que ce soit le plus propre possible. Je crois que nous possédons déjà la matière nécessaire pour parvenir à nos fins. On a envie de s’investir ici et d’enregistrer à Montréal, qui est un bon vivier. On tripe sur la ville, quoi!"

Le 10 février
À la S.A.T.
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