Les Impatients : Patients vs Impatients

Les Impatients oeuvrent auprès de gens qui souffrent de maladie mentale en leur offrant un lieu d’expression artistique et thérapeutique. Quelque 225 personnes profitent des bienfaits des ateliers donnés par l’organisme.

Dans la foulée du courant de popularité qui entoure l’art-thérapie, la Maison des arts et de la culture de Brompton a eu l’heureuse idée de présenter cette exposition, qui met en parallèle les oeuvres des Impatients et celles qu’ont réalisées dans les années 50 des patients du Dr Bruno Cormier, un psychiatre précurseur dans le domaine de l’art-thérapie.

L’exposition est accompagnée d’un DVD fort intéressant portant sur le contenu de l’exposition et sur l’art-thérapie en général. On y rend hommage à Bruno Cormier, un signataire du Refus global pour qui l’art était une expression de la liberté. Certaines oeuvres de l’exposition sont analysées par l’art-thérapeute et commissaire Johanne Proulx et par la directrice de la Fondation des Impatients, Lorraine Pallardy. Les personnes qui les ont créées viennent ensuite donner leur version, ce qui donne lieu à des moments d’une rare vérité.

Certaines oeuvres de l’exposition se révèlent particulièrement touchantes, et même troublantes. Comme Un cerveau malade 1992 de Louise C., qui montre un simple visage recouvert d’un trait de crayon de plomb qui tourbillonne et tourbillonne. Beaucoup d’oeuvres sont faites en gouache; la plupart sont gorgées de couleurs et de sens. Il nous est aussi donné de voir un petit ourson qu’un Impatient a confectionné à partir d’un vieux veston. L’histoire que nous raconte la directrice par rapport à cet ourson résume à elle seule tout le merveilleux travail des Impatients.

Jusqu’au 9 avril
À la Maison des arts et de la culture de Brompton
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